Matériel et virtuel, de près ou de loin

La gestualité, les motifs et les textures captent instantanément mon regard.

Pas surprenant que ce matin, cette vidéo apparue sur mon mur Facebook m'ait fascinée.

 

Feel the magnificent craftsmanship of traditional Jingdezhen porcelain. From the harvesting of Kaolin clay, purification, molding, outlining, painting, glazing to the firing in the 1300 C kiln. A remarkable feat of #Jingdezhen

Au fil de la journée, je réalise que c'est justement cela qui m'a amenée à la muséologie.

L'humain qui fabrique, qui raconte, qui se raconte, qui se fabrique à travers des objets.

La matière, témoin de l'humain : culture matérielle.

Il se trouve que depuis toujours, les musées rassemblent et exposent ces témoins matériels pour nous faire virtuellement découvrir des peuples, des personnes, leurs savoirs, savoir-faire et savoir-être. La proximité de l'objet, nous permet alors de plonger à distance dans des récits de l'humanité.

« Plonger à distance dans des récits de l'humanité », c'est aussi ce que permettent les médias sociaux. C'est ce que j'ai vécu ce matin. 

En quelques minutes, j'ai plongé dans la Chine d'une autre époque, dans son artisanat millénaire. J'ai confirmé dans mon esprit, la grandeur de ce peuple.

Et nous?

Et nous notre grandeur, elle est où?

Qu'est-ce qui fait que le Québec est le Québec?

Que les Québécoises et Québécois sont uniques, remarquables, grandes et grands?

Quelles vidéos de nous les Chinois regardent-ils avec fascination un samedi matin de janvier?

Voilà un des enjeux auquel se consacre le milieu de la culture et auquel nous nous consacrerons au Musée.

Il y a déjà une excellente base de contenus par ici :

Répertoire du patrimoine culturel du Québec et sa page sur Pinterest

Inventaire des ressources du patrimoine ethnologique immatériel

***

J'aurais évidemment préféré suivre pas à pas ces artisanes et artisans de Jingdezhen dans leur travail. J'aurais adoré voir de près ces gestes, ces motifs, ces textures.

À défaut d'une proximité physique, j'ai vécu une proxmité virtuelle.

Et c'est tout aussi bien.


2 000 JOURS DE NUMÉRIQUE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

En juin 2009, j’avais reçu l’invitation suivante : « Ana, veux-tu nous aider à explorer de nouveaux chemins de la muséologie avec le numérique? »

J’ai plongé dans l’aventure avec enthousiasme.

Voilà un peu plus de cinq ans que je suis chargée de projets numériques au Musée de la civilisation. 

Le numérique n’était pas nouveau pour moi à ce moment. J’y réfléchissais pleinement depuis 2003, le début de ce blogue.

Aujourd’hui, je replonge dans ces années de publication et je prends plaisir à constater que ma vision n’a fait qu’évoluer!

Avec plusieurs de mes collègues, nous avons effectivement eu la chance d’explorer de nouveaux territoires. Ensemble.

Voici venu le temps de jeter un regard sur le travail accompli et surtout sur ce que nous enseignent ces nouveaux chemins numériques de la muséologie.

 

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Les applications mobiles au Musée de la civilisation

J'ai présenté hier notre approche pour le développement des applications mobiles du Musée lors du congrès annuel de l'Association des musées canadiens. Une invitation du RCIP que je remercie à nouveau!

Comme à l'habitude, j'ai déposé les présentations (français et anglais) dans mon compte Slideshare.

 

View more presentations from albaz

Vous pouvez en apprendre un peu plus sur les développements d'applications mobiles sur le Blogue du Musée.

 

N'hésitez pas à m'écrire ou à commenter si vous avez des questions!


Une application iPhone pour le Musée de la civilisation

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Voilà plus de six mois que je n'ai pas publié ici. Il faut dire que je le fais maintenant plus souvent sur le blogue du Musée de la civilisation.

J'y raconte d'ailleurs notre aventure à déployer une visite commentée sur iPod touch dans l'exposition Copyright humain : Causons iPods.

C'est avec grand plaisir que nous y annonçons le lancement d'une application iPhone/iPod touch avec le contenu de cette visite commentée : MCQ-Copyright humain!

Nous serons enchantés de connaître votre avis sur notre application, n'hésitez surtout pas à commenter.


Le temps... le temps...

Voilà plusieurs mois que je n'ai pas écrit sur ce blogue. La raison est simple, le temps manque.


En effet, depuis juin dernier le Musée de la civilisation m'a demandé de collaborer à l'élaboration de certains de leurs projets. 

C'est ainsi que j'ai eu l'honneur et le très grand plaisir de mettre en place le Blogue du Musée où les équipes du Musée témoigneront des projets en cours. Cet été, les jardins sur le toit VERTiges y tiennent principalement la vedette. 

Aussi, nous avons créé un projet participatif en lien avec VERTiges : le groupe Flickr des visiteurs. Une centaine de photographies ont été partagées par les visiteurs... et il faut admettre que le sable bleu du jardin du matin fascine! Avec raison! Encore ce soir, il y avait des passionnés en train de construire des oeuvres.

Et actuellement, nous travaillons à finaliser une exposition sur la pensée humaine : Copyright humain. Cette exposition sera accompagnée d'une visite commentée dont je suis responsable... et j'ai très hâte de vous en parler!

En temps et lieu, je développerai plus amplement sur le Blogue du Musée. ;-)


Le web social et les musées

Il y a quelque temps, le Musée de la civilisation à Québec, m'avait demandé de préparer une présentation sur le web social et les musées, destinée à ses employés. J'ai donné la conférence cette semaine et voici le keynote que j'ai préparé : Le web social et les musées.

(curieusement, le mode embed de Slideshare ne semble pas fonctionner... j'essaie de trouver pourquoi!)

J'espère que les exemples cités et l'analyse globale que j'y ai effectuée vous seront inspirants.


N'hésitez pas à me laissez vos commentaires et vos suggestions d'autres exemples inspirants!


P.S. Pour l'anecdote, je vous partage la progression des visionnement de la présentation dans mon espace Slideshare. Hier après-midi, j'ai ajouté la présentation à Slideshare. Immédiatement, je l'ai mentionné dans mon Twitter et dans mon espace Facebook. 15 minutes après le dépôt, 20 personnes l'avaient visionné. En fin de soirée, 53 personnes. Ce matin, il y en a déjà 86. Et je n'en avais pas encore parlé sur mon blogue! ... c'est ça la (fabuleuse) puissance des réseaux sociaux. ;-)

Les jeux vidéo au musée : un rapport Pew

L'infobourg attire mon attention sur un rapport de la Pew Internet de septembre 2008 : Teens, Video Games, and Civics.


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L'extrait suivant de l'article de Martine Rioux me semble justifier son intérêt pour les musées : 

« Le rapport indique également qu’à travers les jeux vidéos, les jeunes expérimentent plusieurs aspects de la vie en société. Ils font face à des dilemmes moraux et éthiques »

Je ne l'ai pas encore lu, mais si vous le lisez, j'aimerais bien avoir vos commentaires.



Invitation à participer à une expo via la page Facebook



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De plus!

À la vue des photos, l'équipe de réalisation de l'exposition s'est évidemment (comme probablement toute personne qui voit les photos!) posé des questions sur sa propre consommation alimentaire. L'idée de prendre les mêmes photos avec leur propre épicerie a rapidement germé : avec partage à l'interne uniquement. 

Comme nous démarrons présentement une page Facebook pour installer une conversation avec les visiteurs du Centre des sciences, il était tout à fait naturel et simple d'y faire migrer le jeu photographique.

C'est ainsi qu'il est possible de déposer ses propres photos d'épicerie, selon l'approche développée par l'exposition Régime planétaire, dans la section photos. Elles seront imprimées et présentées dans l'expo.

J'aime particulièrement cette invitation puisque les photos de l'exposition sont particulièrement interpellantes. Il est inévitable que l'on se demande « et moi? ». On peut évidemment revenir chez-soi et faire l'exercice, intimement. Mais il est encore plus motivant de le faire en s'inscrivant dans une démarche collective.




L'arrivée d'un dirigeant de musée dans la muséoblogosphère

Jean-Jacques Aillagon blogue depuis le début du mois de janvier.


M. Aillagon est président de Versailles.

Chaque matin, il prend un moment (... et tout blogueur sait à quel point cela ne prend pas que quelques minutes!) pour s'exprimer sur ce qui occupe ses journées, ses pensées et ses actions.

Une fenêtre ouverte sur les pensées et les actions d'un dirigeant de musée.

Sa prose prend le ton de la conversation. Et moi, je lis avec grand intérêt et surtout avec admiration.

Admiration, puisqu'il dévoile publiquement sa pensée et que cet exercice en est un risqué. Pourtant, M. Aillagon assume et revendique : 

« Les échos que suscite ce blog confirment la certitude qui déjà m’animait, qu’internet est bien devenu un spectaculaire forum de démocratisation du débat d’idées et donc aussi du débat politique. »

Et c'est notamment pour cette volonté de contribuer au débat d'idées qu'il reçoit toute mon admiration. 

Bienvenue dans la muséoblogosphère M. Aillagon!

Blogue de la bibliothèque nationale de France

Dans mon agrégateur ce matin, le nouvel url du blogue de la BNF. Rien qui justifie que je vous en parle.


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Pourtant, un élément a attiré mon attention : l'annonce est lancée en français et en anglais.


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Pourquoi?

Je ne crois pas que la BNF ait un public anglophone si important. Je ne suis pas non plus au courant que la BNF suscite un écho particulier chez d'autres peuples (anglophones ou autre) comme le Louvre ou Versailles peuvent le faire.

Mon hypothèse? Les blogueurs de la BNF veulent s'inscrire dans la grande blogosphère mondiale et l'anglais étant la langue qui la domine (du moins en occident), ils font le choix de traduire leurs notes. Inscrire son action au niveau national et à l'international.

... je ne peux leur blâmer ce choix, j'ai fait le même. Je blogue en français sur Le carnet d'Ana et je twitte en anglais. ;-)


Poursuivons la réflexion un peu plus loin. Quelle serait la réaction de la population (... et des médias... et des organismes de défense de la langue française... et des organismes prônant la souveraineté) si un musée québécois prenait la même décision?

Pourtant, ce choix s'inscrirait parfaitement dans la logique des réseaux sociaux et de l'internationalisation de nos musées.

Twitter et Facebook

Vous avez assurément constaté que je suis moins présente sur mon blogue.


La raison est simple (et prévisible!) : le temps me manque pour écrire.

Par contre, je suis plus active sur Twitter où je peux micro-bloguer... micro comme dans petit, pas comme dans microphone. ;-)

Sur twitter, très peu d'analyses, d'explications et de réflexions. Mais on peut rapidement signaler un truc qui nous a marqué et la proximité avec d'autres « twitteurs » (individus ou musées) est fascinante.

Aussi, j'explore plus intensément les musées sur Facebook. Si vous y êtes, n'hésitez-pas à me faire signe!


Étude : les musées (les bibliothèques) et Internet

En cherchant quelques infos sur les musées et le web, je suis retombée sur cette étude parue en février 2008 et qui porte sur l'utilisation des musées, des bibliothèques et de l'internet : The IMLS National Study on the Use of Libraries, Museums and the Internet (voir les différents formats de rapport sur le côté droit). Elle a été réalisée par l'Institute of Museums and Library Services, une organisation nationale de conseil et de réseautage aux États-Unis.


Imls


La synthèse des conclusions est très intéressante (on y retrouve des statistiques) et se lit rapidement. Les cinq conclusions sont les suivantes :

Conclusion 1. Libraries and museums evoke consistent, extraordinary public trust among diverse adult users.

Conclusion 2. An explosion of available information inspires the search for more information.

Conclusion 3. The public benefits significantly from the presence of museums and libraries on the Internet.

Conclusion 4. Internet use is positively related to in-person visits to museums and libraries.

Conclusion 5. Museums and public libraries serve important and complementary roles in supporting a wide variety of information needs.



Le code perdu - The Lost Code

Je suis allée la semaine dernière au lancement officiel du jeu en ligne Le Code perdu du Musée de la civilisation. Ce jeu pédagogique fait suite à celui des Fantômes au musée.

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Derrière ces deux jeux, trois idées principales :

- le jeu est un « jeu vidéo » à l'image des quêtes développées pour les consoles de jeu vidéo;

- le jeu est pédagogique : la structure même du jeu s'appuie sur les programmes scolaires officiels (dans les deux premiers projets, le musée a misé sur le programme d'histoire et éducation à la citoyenneté;

- le jeu se construit sur la base des collections et archives du Musée de la civilisation ainsi que celles des maisons historiques ou musées associés au projet.

Dans le cas du jeu Des fantômes au musée, les trois maisons historiques étaient : la Maison des Chapais, le Vieux presbytère de Batiscan et le Manoir Le Boutillier.

Pour le Code perdu, les trois institutions partenaires sont : le Manoir Mauvide-Genest, la Seignerie des Aulnaies et le musée L'Aventure Leclerc.


Un jeu vidéo pédagogique et patrimonial, si on veut résumer.


L'idée et la réalisation étaient déjà géniales avec les Fantômes, mais elle a gagné en maturité avec le Code perdu. Notamment au niveau technique : on y retrouve la navigation dans l'espace et la vision périphérique (l'ensemble des paysages et pièces des maisons sont photographiées en 360o), mais les illustrations soutenant l'intrigue ont été remplacées par des scènes filmées et de vrais comédiens!


D'entrée de jeu, le vidéo d'accueil est accrocheur et dynamique (il faut s'inscrire pour le visionner).


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Ensuite, le fonctionnement du jeu et la mission sont expliqués par un comédien (un des personnages du jeu), en mode vidéo et avec des sous-titres (excellent pour rejoindre les gens moins habiles avec l'audio). Ce comédien guidera le jouer dans sa progression durant tout le jeu et ponctuera l'intrigue.


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D'autres comédiens interviendront au fil de l'enquête lors des visites dans les maisons/musée. Cela grâce à la technologie de l'écran vert! Les créateurs du projet ont même préparé une présentation vidéo (accès direct) témoignant de ce travail avec les écrans verts.


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Je vous parle des aspects techniques, mais il ne faudrait pas passer sous silence les aspects pédagogiques (déjà présentants dans les Fantômes). Parce qu'ils sont à la base de la conception technique et thématique du jeu. En effet, les concepteurs se sont basés sur le programme d'éducation de l'école québécoise pour élaborer le scénario du jeu (sujets abordés, collections et archives montrées, tâches que l'élève doit réaliser, etc.). Mais il y a plus. Les enseignants peuvent inscrire un groupe et chaque joueur peut jouer sur sa propre partie qui sera sauvegardée. L'enseignant peut ainsi suivre la progression de ses élèves et intégrer le jeu (thématiques ET les collections... ce qui est très intéressant du point de vu muséal) dans son enseignement. Il peut également choisir d'extraire un élément particulier de l'ensemble des contenus et le réutiliser en classe (mode hors-jeu).

Même après avoir travaillé sur les fantômes, et donc connaître plusieurs rouages de la réalisation d'un tel projet, je suis très impressionnée par ce Code perdu et par la créativité de l'équipe qui l'a imaginé et réalisé.

Bravo!



Histoires du Louvre à la radio... et podcasts

MuséoGraphie et muséoLogie nous réfère à une émission réalisée par Pierre Rosenberg (ancien président-directeur du Louvre et académicien) au sujet des Histoires du Louvre. Cette émission radiophonique a été diffusée sur France culture, tous les jours de 13h30 à 13h50 du 21 juillet au 22 août 2008 : Histoires du Louvre sur France Culture.

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Rosenberg aborde dans cette émission des sujets très variés : présentation de collections, d'expositions, de l'architecture du Louvre, mais également les divers départements du musée.

J'attire d'ailleurs votre attention à sa vision de la muséologie actuelle où, selon ses propos, le visiteur abandonne les salles du musée (les permanentes) pour se diriger principalement vers les expositions temporaires. Vous pouvez entendre ces propos à partir de la 16e minute de la dernière émission (25/25).

Voilà une initiative de rapprochement du musée avec ses publics qui allie traditionnel à nouveaux médias, radio et podcasts.

Podcasts qui malheureusement demeurent enfouis au dernier rayon des archives. Pour constater que les premières émissions n'étaient plus disponibles et que le site du Louvre ne semble pas en faire mention.

C'est ce qu'on pourrait appeler une perte sèche de mémoire pour un musée.

... et ce, même si le Louvre est loin de manquer d'occasion de conserver des traces de sa mémoire.


« Museums : media organizations »

Seb Chan (Manager des services web du Powerhouse Museum, Sydney) nous réfère à un article de Ross Dawson sur le futur des musées : Thinking about the future of museums.


Voilà un excellent article qui résume ma pensée quant à l'avenir des musées dans le contexte des « médias sociaux ». L'article est rapide à lire, les idées sont présentées de manière concise et on y retrouve l'ensemble des idées maîtresses liées aux musées et au web.

Deux extraits qui font explicitement référence aux médias sociaux :

« Not so long ago museums were essentially gatekeepers, choosing from all of the wonderful things they have access to, which will be on display. Now that access can be provided digitally, the issue becomes more one of making these valuable resources more accessible and visible, and building communities to share perspectives. »

« The existing interface between the knowledge of the museum staff and users is the exhibit. Social media and social networks are ways to enable this more direct connection, interaction, and knoweldge sharing. »


Email Australia

Aujourd'hui démarre un projet en Australie d'archivage de courriels significatifs : Email Australia. Le projet est une réalisation conjointe entre Powerhouse Museum et Microsoft.


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« If you've received, written or forwarded an e-mail that you think is worth remembering, we want to see it. »


Original? Assurément! Mais pas fou, parce que la correspondance contribue fortement à conserver l'histoire d'un peuple et qu'il faut bien composer avec la disparition des courriers papiers.

... et parce qu'il y aura bien des muséologues dans 200 ans pour faire des recherches sur nous. ;-)


Click! A Crowd-Curated exhibition!

J'avais lancé l'idée il y a quelque temps dans la présentation Les musées et le web 2.0 : tour d'horizon : à quand une exposition élaborée collectivement avec les outils web? Certains à qui j'en avais parlé avaient un peu ri sous cape. Tant pis, que je me suis dit, je sais qu'il y aura des gens assez flyés pour tenter l'expérience.


Et voilà que le Brooklyn Museum s'y lance avec l'exposition Click!

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« Click! is a photography exhibition that invites Brooklyn Museum’s visitors, the online community, and the general public to participate in the exhibition process. »

Le projet s'inspire fortement du fameux livre The Wisdom of Crowds de James Surowiecki et sera donc l'occasion de faire une étude sur la base de l'intelligence des foules.

Le processus de création collective s'inscrit en trois étapes :

1. Recevoir des propositions d'artistes locaux (quartier Brooklyn) sur la base d'un thème : Changing Faces of Brooklyn;

2. Ouverture d'un forum en ligne où les gens pourront évaluer ces propositions artistiques de façon anonyme et à l'aide d'un formulaire pré-formaté. D'ailleurs, le texte de présentation du projet est assez explicite : « Click! explores whether Surowiecki’s premise can be applied to the visual arts—is a diverse crowd just as “wise” at evaluating art as the trained experts? »

3. Présentation de l'exposition.


L'exercice intellectuel d'étudier l'application de la théorie des foules à la création d'une exposition d'art me semble des plus intéressante. Pas que je rejette le travail des conservateurs, loin de là!!! Ils sont essentiels au processus muséal et irremplaçables. Mais il ne me semble pas insensé de voir comment une communauté (et dans le cas du quartier Brooklyn et du Broolyn Museum, cela s'applique de façon aiguë) peut s'inscrire dans ce processus.

À suivre!



Une idée qui fait rêver

Voilà qu'on me pointe vers un bidule fort intéressant : un dispositif mobile interagissant avec son environnement imaginé par le web/graphic designer japonais Mac Funamizu.

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L'idée n'est qu'une idée, mais je ne doute pas qu'elle se réalisera! Et imaginez les applications pour les musées!

Vous ne comprenez pas un mot du texte d'une exposition? Utilisez le bidule pour obtenir une définition.

Vous voulez plus d'information sur un objet? Utilisez le bidule!

Vous voulez déclencher un vidéo présentant un objet en fonctionnement? Utilisez le bidule!

Vous souhaitez traduire un mot que vous comprenez mal? Utilisez le bidule!


On est loin de la coupe aux lèvres, mais il faut y croire. Elle viendra.

En faisant une recherche rapide sur ce que d'autres ont dit sur le bidule de Funamizu, je découvre
le blog <strong>Tendance moderne 2.0 de Sébastien Grégoire (un Français!). Une bonne place pour être informé de nouveautés technologiques à intégrer dans les musées. ;-)


Quelques réflexions sur le web, la société et les musées

On me pose régulièrement les questions suivantes.

- Est-il absolument nécessaire d'intégrer le web et les « technologies multimédia » dans les productions muséales?
- Doit-on nécessairement avoir un site Internet interactif?
- Offrir les contenus muséaux sous format numérique?
- Pour attirer les jeunes clientèles, doit-on nécessairement garnir nos expositions d'écrans d'ordinateur, de jeux vidéos, de sites Internet collaboratifs et autres bidules du même acabit?

Et ainsi de suite.

Il n'y a pas de réponse absolue à cette question puisqu'il est impossible de prédire de quelle façon les gens vont réellement intégrer toutes ces approches dans leur vie, ainsi que dans leurs attentes face aux musées. Deux principales voies de développement me semblent possibles pour les musées :

1. Les gens souhaiteront retrouver au musée une approche similaire aux autres lieux qu'ils fréquentent (cinéma, théâtre, jeux vidéo, Internet, réseaux sociaux numériques, participation aux contenus, etc.) : les musées devront alors continuer à intégrer ces approches dans leur création pour réussir à conserver des clientèles et surtout, aller chercher les jeunes;

ou alors, à l'inverse...

2. Les gens souhaiteront que le musée soit un lieu unplugged, avec peu de stimulations possibles. Un lieu calme, à la limite, près de la méditation. Un lieu où les gens déambulent à travers des idées et leurs objets témoins afin de s'inspirer, de réfléchir, de méditer. Un certain retour aux muses, inspiratrices de la création.

La deuxième voie ne me semble pas la plus probable, mais elle ne peut être exclue. En effet, on a souvent vu des revirements complets de l'opinion publique sur divers sujets (fast-food, cigarette, étalement urbain, agriculture massive, etc.). Il est possible que les gens choisissent le musée comme un lieu où l'on retourne aux sources, où l'on retrouve le calme. Mais cela ne peut survenir tout de suite. Ce sera peut être un constat après plusieurs années de stimulation multiple et constante. Je crois plutôt que la première voie doit être celle explorée par les musées dans les prochaines années. Le musée devra suivre la mouvance actuelle de la société par rapport à Internet et ses technologies connexes.

Au chapitre des raisons et des justifications, j'ai déjà parlé du discours fort inspirant de Michel Serres. Il confirme que nous devons nous investir dans société numérique.

D'autres parlent également de la Génération Google, soit les gens natifs de l'ère Internet qui a débuté vers 1993. Des jeunes pour qui l'Internet est un prolongement naturel de leur pensée et de leurs actions. Plusieurs idées reçues et mythes sont véhiculés à ce sujet, tel :

- Les jeunes utilisent continuellement Internet;
- Les jeunes connaissent bien Internet;
- Les jeunes n'aiment que ce qui est « branché » et « multimédia » : Internet, jeux vidéos, téléphone portable, ipod, etc. Le reste ne les stimule plus suffisamment;
- Les jeunes ont établi et adopté de nouveaux modes de communication qui remplacent les « anciens » : courriel, clavardage, myspace, facebook, etc.;

et on pourrait continuer ainsi.

Comment s'y retrouver? Qui croire? Que croire?

Tout ce texte, pour en venir à vous partager une étude de la British Library au sujet de la Google generation : Information behaviour of
the researcher of the future (pdf)
.


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Ce document présente tant les idées reçues au sujet de cette génération Internet que le résultat de l'étude. Plusieurs perceptions que nous développions de façon « automatique » deviennent des mythes et c'est pour le mieux de l'avenir des musées. À la lecture de l'étude, j'en conclus qu'il n'est pas automatique que les jeunes d'aujourd'hui intègrent tous les tenants et les aboutissants de cette nouvelle ère numérique, même s'ils en sont natifs et probablement des usagers plus fluides que les plus âgés. Par contre, il sera toujours sous la responsabilité des adultes de leur montrer les voies d'épanouissement, les divers potentiels de ces moyens et surtout, les origines des sociétés actuelles. Il y a vraiment place pour que nous développions un échange entre « nouveaux modes numériques » et « approches traditionnelles » (sans idées péjoratives).

Et ça, nous savons faire.

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Les musées et le Web 2.0 : tour d'horizon

En octobre dernier, lors du colloque de muséologie à Liège, Jean Davallon et Émilie Flon du Laboratoire culture et communication de l'Université d'Avignon, m'avaient demandé si je voulais bien aller présenter à leurs étudiants les observations que j'ai réalisées dans les dernières années sur Internet et ses impacts dans les musées. J'avais évidemment accepté avec grand plaisir.

La présentation était hier après-midi.

Malgré qu'une explication de vive voix soit plus complète et plus agréable, vous pouvez consulter le powerpoint qui a soutenu mon propos.

Voici également un pdf qui rassemble les URL que j'ai mentionnés.

Note : je constate que le téléchargement dans Slideshare modifie passablement la mise en page. Quelle déception! ... mais c'est ça jouer avec les technologies. ;-) Je vais voir comment corriger la chose.

Mise à jour : Voilà, j'ai identifié le problème... la police de caractère et les puces.


Test : bloguer avec le iPod touch

;-)

Eh oui, Clément (http://carnets.opossum.ca/remolino) m'en a offert un pour que j'expérimente ce bidule si prometteur!

Quelques commentaires.

L'interface iPod touch de typepad (l'hebergeur de mon blog) n'est pas totalement a point, mais tout de meme tres bien.
Il n'y a pas d'accents. ( correction, je viens de trouver comment faire : il fallait maintenir la lettre enfoncée... Hum plutôt maintenir le doigt immobile sur l'image de la lettre dans l'écran tactile!)

Je ne sais pas comment telecharger mes photos directement de l'appareil photo. Ça serait génial de photobloguer en direct!

Le clavier est petit! J'aurais aimé pouvoir tourner l'écran. Je sais, je vais sûrement m'habituer à taper avec un seul doigt... Parce que mes pouces (de fille!) sont trop gros!

C'est long taper à un doigt! Surtout sur un clavier azerty! J'ai vu que le "cousin" (http://www.circacfd.com) avait expérimenté le changement de clavier et de langue.

Comment on met un lien url?

Peut-on sélectionner du texte?

Ce n'est pas encore adapté pour écrire beaucoup!

Je continue à expérimenter... ;-)


Quelques exemples de musées et le web 2.0

Encore dans la découverte des présentation du ichim07, je viens de lire l'excellent papier de Gaëlle Crenn et Geneviève Vidal :
Les musées français et leurs publics à l’âge du Web 2.0. Nouveaux usages du multimédia et transformations des rapports entre institutions et usagers ?

Voilà un excellent portrait du muséoweb 2.0. À lire absolument.


Hide&SEEK - un «steet game » culturel

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En lisant quelques présentations au prochain ichim07, je viens de découvrir la présentation de Thierry Giles sur le projet Hide&SEEK :

« Hide&SEEK is a project that developed a street game experience as an opportunity to evoke cultural knowledge transfer. »

TRÈS inspirant!

Je mentirais si je vous disais je n'ai pas immédiatement pensé au ipod touch (voir mes notes à ce sujet ici, et ). ;-)


Tagger les collections - suite

Je vous avais parlé il y a quelques mois de la pratique de certains musées d'expérimenter l'intégration de mots-clés de citoyens dans la description de leurs collection. Le bien nommé tagging.

Aujourd'hui, Fresh + New(er) du Powerhouse Museum nous invite à découvrir quelques résultats d'expériences de tagging de collections : OPAC2.0 - latest tag statistics and trends for simple comparison with Steve project. J'en retient simplement que cette pratique est vraiment significative et porteuse d'avenir. Tant pour la connaissance développée (les objets sont décrits de façon plus globale) que pour le sentiment d'implication des visiteurs et donc d'attachement à l'institution.

Il attire également notre attention sur le texte que les instigateurs du Steve Museum présenteront à ICHIM07 à Toronto la semaine prochaine. Une sorte de leur bilan de leurs deux premières années d'expérience. Très instructif!

Finalement, n'hésitez pas à consulter les textes des speakers du ichim07 (il faut cliquer sur le petit icône gris de document à côté du titre de la présentation pour voir le texte au complet). Décidément, il y a une énergie incroyable qui se déploie pour expérimenter l'intégration du web dans les musées.


Bloguer en français

Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait de recherches pour identifier d'autres blogs francophones en muséologie. Je viens d'en découvrir plusieurs et j'en suis très contente... je vais me sentir un peu moins seule. ;-)

Culture virale

Amateur d'art par Lunettes rouges

Patrimoine en blog

Mary's research blog (pas vraiment en français, mais porte sur la France)

Les expos d'Antoine

Buzzeum

Audioguide Nouvelle Génération : État de l'art (on aimerait bien avoir une présentation de l'auteur dans une section À propos... ;-) )

Sans oublier de nommer Réciproque.net et armuz

À quand une rencontre de blogueurs de muséologie?


Le tricot, le musée et Internet

Tricotvictoriaalbert


Une note sur le tricot, les musées et le web? Comment est-ce possible?, me demandez-vous.

Le Victoria & Albert Museum nous offre une extraordinaire occasion de découvrir comment il est possible de dynamiser une collection à travers sa communication sur le Web. Pour cela, je vous recommande de visiter la page sur leur collection de tricot!

Je suis enchantée de voir un tel usage d'une collection qui, à prime abord, n'intéresserait que les « petites vieilles »!

Et on pourrait s'en inspirer pour faire d'autres merveilles avec d'autres superbes collections...


WiiWare

Wiimotelogo

J'attendait cette nouvelle depuis longtemps : l'ouverture des codes de programmation de la console nintendo Wii afin de permettre la réalisation de nouveaux jeux.

Le principe de vente de ces nouveaux jeux est particulier. Lorsque l'on accède à l'écran d'accueil de la wii, on y retrouve le wii shop. Pour acheter sur cette « chaîne » ou télé-boutique (branchée à notre connection internet), il faut acheter des points. Nintendo s'assure ainsi de connaître tout le trafic de production et de vente des nouveaux jeux!

Reste maintenant à voir si les musées vont prendre l'opportunité au vol. S'ils réussiront à trouver des programmeurs et des concepteurs doués pour innover à ce niveau-là. Et si Nintendo ne posera pas trop de contraintes à la production et à la diffusion particulière que pourraient en faire les musées (ce n'est pas l'usager qui achète individuellement le jeu).

Pour ma part, après avoir joué à Zelda (fini!), au sport (c'est super de jouer en gang!), à Kororinpa (vive le repérage dans l'espace!), à Cooking Mama (pas terribles les images...) et depuis hier à Harry Potter et l'Ordre du phoenix, je peux vous dire que le vécu que l'on a en jouant est unique par rapport aux autres jeux vidéos. J'ai très hâte de voir un musée intégrer cette approche dans une exposition.


Exhibitfiles.org

Exhibitfiles

Cela fait plusieurs semaines que je suis la progression du site ExhibitFiles où l'objectif est nommément de « A community site for exhibit designers and developers ». Ce site est une réalisation de l'Association of Science-Technology Centers des États-Unis.

Le site fonctionne sur la base des membres qui partagent leurs expériences de réalisation d'expositions (Case Study) et leurs visites d'expositions (Reviews).

Deux Case Studies pourront vous éclairer sur la richesse du partage : l'exposition Pictures of Sound et celle sur la NanoZone.

Le texte sur l'exposition Pictures of Sound relate le défi relevé par les concepteurs pour réaliser une exposition sur le son totalement accessible aux personnes malvoyantes.

L'auteur du texte sur l'exposition NanoZone nous offre quant à lui (voir les pdf dans le bas de la page) une foule d'analyses sur les difficultés et les stratégies employées afin d'initier les visiteurs à l'univers nanoscopique.

Je suis maintenant membre de ExhibitFiles. Et nous sommes déjà 246 concepteurs!

Au plaisir de vous y croiser!


Apprendre au musée, la place des technologies

Je vous avais parlé il y a quelques jours du nouveau jouet de Microsoft : Surfaces. Quelques commentaires avaient poursuivi la réflexion.

Aujourd'hui, je lis sur Fresh + New un article sur le projet Thinkering Spaces de l'IIT Institute of Design résumé par« an experiment in exploratory learning ».

On y lit :

« Concurrently, the new digital landscape is radically changing how and where kids learn, play, interact and experience the physical environment. As physical activities are increasingly exchanged for play in the virtual world, the opportunity for learning from the physical world is diminished.

Digital tools are changing how kids socialize and how they experience each other. New modes of interaction enabled by technology, such as multi-tasking, communicating on the fly (anywhere, anytime, remote, synchronous, asynchronous access), and co-located editing and authoring are already pervasive. While these behaviors link this digital generation, their knowledge of digital media and tools often separate them from teachers and other adults who have become accustomed to more traditional technologies. »


Ce projet me semble aller dans le même sens que mon propos de ma note du 4 juin.

Voilà une étude à explorer et à expérimenter parce que ce sera un réel défi d'intéresser les jeunes à nos musées.


Également, cet article de Museum 2.0 très intéressant sur la place de la frustration dans le jeu et, par ricochet, dans les interactifs.


Web et muséologie au Tate

Howwearenow


Via reciproque.net, je découvre l'exposition How We Are: Photographing Britain à la Tate Britain (le musée rassemble quatre composantes distribuées dans le pays).

Le projet est le suivant : présenter une rétrospective de la photographie en Grande-Bretagne, mais également la photographie contemporaine. Et quand on dit contemporaine, on parle de réellement contemporaine! Les visiteurs sont même invités à ajouter leur photographies de leur Grande-Bretagne d'aujourd'hui via le groupe How We Are Now sur Flickr! (on voit une photographie des écrans présentant les contributions du public chez site de reciproque.net">reciproque.net)

Décidément la Tate s'engage à fond dans l'expériementation de la muséologie web et technologique. Je vous invite à découvrir leur section TateShots, la section Tate Kids et je vous avais déjà parlé de la section Young Tate.



Un musée dans Second Life

Stéphane Bayle a ajouté un commentaire dans ma note du 8 février 2007 au sujet de l'arrivée d'un musée dans l'univers virtuel de Second Life : le Staatliche Kunstsammlungen de Dresde.

Sur son blogue Second Life Business Review, Stéphane nous expose son point de vue sur des avenues pour améliorer le projet du Staatliche Kunstsammlungen. Intéressant. Des guides virtuels? Pourquoi pas. Mais quel défi logistique à mettre en place! Pourquoi ne pas faire appel à des guides externes au musée? On parle de plus en plus de donner l'occasion aux visiteurs de tagger les oeuvres. Pourquoi ne pas former des « avatars-amis » du musée à effectuer ces visites guidées?


Bien communiquer dans le museoweb2.0

Museo abierto nous dirige vers un article publié par Lena Maculan, doctorante en muséologie à l'Université de Leicester : Museums and Social Software.

Maculan nous y présente une réflexion importante. Web 2.0, oui, mais attention à la façon de communiquer.

C'est frappant de voir que l'on préfère la seconde version (celle sur youtube). Le vidéo y est évidemment pour beaucoup. Et c'est exactement ce que j'aurais aimé retrouver au Musée Carnavalet. Et dire que ce n'est pas si difficile à produire un vidéo comme ça. On peut le faire à grand budget, mais on peut aussi le faire « maison » à très petit budget... et c'est parfois ce que les visiteurs préfèrent. Simplicité et accessibilité.

Soulignons quand même au passage l'existence des podcast du National Gallery de Londres.

En marge :

- un article de Lena Maculan : Podcasting and Museums : Shock and Awe or New Opportunities?

- une entrevue de Lena Maculan avec Eva Wesemann, directrice de Antenna Audio en Allemagne (producteurs d'audioguides).


Sondage sur les blogues de musée - suite

En décembre dernier, je vous avais fait part d'un sondage sur les blogues dans les musées.

Voici les résultats tels que présentés au MW2007. TRÈS intéressant à lire. Sur le site de IDEUM, un des auteurs, ont peut également retrouver le pdf de leur présentation.

À lire absolument si l'aventure blogue vous intéresse.

D'ailleurs c'est la même étude que François nous mentionnait dans les commentaires de ce message. Mais comment as-tu pu voir ça passer François?


Le blogue d'un musée

New Media Initiative, le blogue du Walker Art center de Minneapolis nous offre un résumé de sa présentation au Museum and the Web 2007 (en 2008, Museums and the Web sera à Montréal du 8 au 12 avril...). Certains éléments sont très intéressants si vous souhaitez initier un blogue pour votre musée.

Notamment les sections Is Your Site Working? et celle sur les statistiques Metrics you can use (j'ai été très étonnée des stats de leur site tel que montré dans le graphique au bas de cette page). Également celle sur les autres outils de réseaux sociaux (If not blogs, what?).


Tagger les collections

On entend beaucoup parler des tag, c'est-à-dire des mots-clé associés à un objet ou image. On retrouve les tag dans les outils-web tel Flickr, del.icio.us, You tube, Scribd ou Technorati.

Et les musées? Est-ce qu'ils ont quelque chose à voir avec les tag? Certainement! Pour leurs collections accessibles en-ligne. Cet excellent article sur le projet steve.museum.

On pourrait également penser aux sites qui regroupent des institutions muséales ou culturelles afin qu'ils offrent un outil de folksonomie pour les expositions, activités éducatives ou conférences présentées. Je pense rapidement à Musée à découvrir, Muséocapitale, Médiat-Muse. Vous en connaissez d'autres? Ajoutez un commentaire pour que nous les découvrions. ;-)

Via Museum Blogging.


Outils web inspirants

Clément nous fait découvrir un fascinant outil pour anoter les vidéos : mojiti.

François, en référençant cette information, nous réfère quant à lui à un autre outil que je trouve très puissant dans un contexte où les jeunes vivent avec la photo de façon quotidienne : Comic Life, un outil de création de bandes dessinées à partir de documents numériques. Fouillez également les autres outils suggérés par François, ils sont incroyables!

Lors d'un précédent contrat (il y a exactement un an!) j'avais d'ailleurs suggéré ce type de création à un client : dans le cadre d'une activité éducative en culture scientifique, les jeunes étaient invités à créer une bande dessinée. J'avais nommé cette bande dessinée la BDweb puisqu'elle sera accessible en-ligne. Un peu « dans l'air du temps » mon affaire? ;-) Le projet est en cours de réalisation. Je crois que cet outil leur sera fort utile.

Plus je me regarde écrire sur les les outils Internet dans les musées et après le souhait généralisé d'avoir « un ordinateur par élève dans les classes » verra-t-on venir le jour du « un ordinateur prêté à chaque élève en visite scolaire au musée? ». Pourra-t-on passer à côté de ça? Je crois que ça va venir. En même temps, j'aime beaucoup l'idée que le musée offre aussi une expérience « non-branchée » (à ne pas confondre avec « débranchée »!). Nous devrons réussir à combiner les deux parce que la vie de nos jeunes n'est plus indépendante de l'ordinateur comme la nôtre ou celle de la génération précédente peut l'être. Ils pensent avec l'ordinateur.


Internet changera-t-il notre façon de titrer une exposition?

Je n'y avais jamais pensé. J'étais au courant que la façon de nommer un site Internet et de le décrire influait sur son ordre d'apparition dans les résultats de recherche des moteurs de recherche. Mais que la même problématique se pose pour les titres d'exposition? Je n'avais pas fait le lien.

fresh + new l'a fait pour nous : Museum exhibition names and SEO.

Très intéressant!

Petite recherche rapide dans google avec les termes « exhibition name SEO ». Je découvre Names@work. Il y a des gens qui gagnent leur vie avec ça??? Wow. Et visiblement, il serait temps que le milieu muséal y songe, parce que les éditeurs y planchent déjà.


Second life et les musées

Second life est un univers virtuel qui recrée, à sa façon, la vraie vie. Je ne l'ai pas essayé, même si j'aimerais bien voir ce que ça a l'air, mais bon, le temps que ça me prendrait, je ne l'ai pas. Par contre, ces temps-ci, on en entends parler partout.

Est-ce que les musées ont quelque chose à voir là-dedans? On dirait que oui.

Est-ce que c'est une mode ou c'est une « nouvelle voie »? Aucune idée. Seul l'avenir le dira.

Quelques liens à ce sujet si cela vous intrigue vous aussi... et que vous avez du temps à y consacrer. ;-)

- New Media Initiatives Blog : Walk(er)ing in Second Life;

- Liste des musées et galeries présents sur Second life via Wikipedia;

- SLart : un magazine sur les arts dans Second Life (le site ne paie pas de mine, mais bon...).

- une discussion sur le sujet chez l'excellent fresh + new

À suivre?

Ajout du 9 février : Yves William nous réfère à deux vidéos présentant SL.


Excellente présentation

Rufino nous offre aujourd'hui sa présentation sur les musées et l'Internet : Technologias de la informacion y de la comunicacion aplicadas a la gestion del patrimonio cultural.

Une excellente présentation (cliquer sur les flèches du bas de la fenêtre pour visualiser chaque diapositive) pour comprendre les transformations du web et les voies que devraient prendre les musées.


iphone

Apple a annoncé cette semaine le lancement d'une nouvelle technologie qu'il juge révolutionnaire (voir la pub d'avant le lancement pour voir à quel point ils le jugent ainsi). L'objet de tant d'énervement dans la blogosphère, chez les amateurs d'informatique et même chez les médias? Un nouveau téléphone cellulaire (ou portable, selon le continent sur lequel on habite!) : le iphone. Simple? Non!

Iphone

Le iphone ressemble physiquement à un ipod (pour le format) dont la surface est entièrement un écran tactile.

Il permet de téléphoner, de visionner des vidéos (avec une assez bonne résolution), d'écouter de la musique (et autres enregistrements), d'aller sur Internet et de gérer les courriels. Bref, c'est un vidéo-téléphone branché sur Internet avec toutes les technologies du mac. Pour ceux qui connaissent, c'est un blackberry avec du vidéo et de l'audio et avec un écran tactile de haute résolution.

Pour en rajouter, comme si ce n'était pas assez, ils ont également lancé le itv, un bidule qui permet de télécharger et de diffuser dans notre télé des films et vidéos numériques achetés en ligne (sur itune). Ce sera une technologie intéressante à explorer pour la gestion des vidéos en salle d'exposition.

Est-ce que ça va changer quelque chose dans le domaine des musées?

Assurément! Apple produit toujours des bidules simples d'utilisation et de haute qualité. Le iphone sera une des technologies pour supporter les visites d'exposition. Au delà du support, il permettra d'augmenter l'interactivité entre le visiteur et l'exposition. C'est très web 2.0 comme approche! ;-)

... je vous dis pas la simplicité que ça va être de faire des changements sur les présentations audio et vidéo (si on pense à une visite guidée par exemple).

Pour l'instant, le itv se vend à 300$us et le iphone (il sera disponible prochainement) sera à 500$us. Mais les prix vont baisser comme pour le ipod qui se vendait à ces prix-là également lors de son lancement.

... je crois qu'il faudrait mettre un technicien là-dessus.


Les musées et le web : une preuve que ça bougera

Visiblement je ne suis pas la seule à penser que les musées doivent penser web et outils réseaux. Parcs Canada pense de même puisqu'il vient de publier cette offre d'emploi.

Veuillez particulièrement remarquer l'extrait suivant au niveau des compétences particulières à posséder :

«Enfin, l’analyste de la recherche doit se tenir au courant des derniers progrès dans la technologie numérique, du téléphone cellulaire à la baladodiffusion, en passant par le carnetage.»

Ça ne fait que confirmer non?


Personnalité de l'année du Time magazine

La nouvelle est tombée comme un cadeau de Noël offert avant le réveillon : le Time magazine attribue sa traditionnelle personnalité de l'année aux blogeurs!

Pourquoi cette nouvelle a généralement été reçue comme un cadeau, une surprise très agréable? Parce que la communauté des gens qui bloguent se sentent partie prenante d'un mouvement mondial de collaboration et qu'un média écrit (il y a, disons, une petite guéguerre entre les médias écrits et les blogueurs au niveau de la crédibilité et du sérieux) confirmait enfin l'existence et surtout la portée de ce mouvement.

Quelques extraits du Time qui expriment leur pensée à ce sujet :

  • «It's a story about community and collaboration on a scale never seen before.»
  • «It's about the many wresting power from the few and helping one another for nothing and how that will not only change the world, but also change the way the world changes.»
  • «It's a tool for bringing together the small contributions of millions of people and making them matter. Silicon Valley consultants call it Web 2.0, as if it were a new version of some old software. But it's really a revolution.»
  • «You can learn more about how Americans live just by looking at the backgrounds of YouTube videos than you could from 1,000 hours of network television.»
  • À ce sujet, il me semble très intéressant pour nous gens de musées, donc gens qui souhaitent parler de notre société, de saisir que ce mouvement est majeur non pas juste dans le moyen utilisé pour s'exprimer (la technologie), mais surtout dans la façon même de s'exprimer et de «qui» s'exprime. Ceux qui utilisent ces outils réseaux ne sont pas tous des geeks, comme on appelle les experts-trippeux-d'ordinateur-et-de-technologie. On y retrouve surtout des gens «ordinaires» qui commencent peu à peu et qui découvrent un univers fascinant où ils sont justement en réseau avec d'autres gens de partout sur la planète! Il me semble important comme créatrice de musée de faire partie de ce mouvement-là, parce qu'il est devenu la vie d'aujourd'hui.

  • «Sure, it's a mistake to romanticize all this any more than is strictly necessary. Web 2.0 harnesses the stupidity of crowds as well as its wisdom.»

    Faut pas se leurer, les outils réseau ne sont que des courroies de transmission de l'humanité... dans toute sa splendeur et sa déchéance.

  • «But that's what makes all this interesting. Web 2.0 is a massive social experiment.»
  • «But 2006 gave us some ideas. This is an opportunity to build a new kind of international understanding, not politician to politician, great man to great man, but citizen to citizen, person to person.»

Bon, après cela, vous vous demandez peut être pourquoi je blogue.

Je blogue parce que j'aime apprendre, j'aime découvrir ce que d'autres pensent sur le domaine des musées et sur la façon de s'exprimer dans un musée. Je blogue parce que j'ai le sentiment que cet outil me permet de découvrir des «façons de faire» qui alimentent ma créativité muséale. Je blogue parce que bloguer n'est pas juste écrire des notes. Bloguer, c'est être abonnée à d'autres blogues. Je lis les fils rss d'une soixantaine de blogs tant dans le domaine des musées que dans d'autres milieux créatifs. Je blogue parce que je souhaite partager avec vous les découvertes que je fais pour vous alimenter à votre tour. Et c'est fou comme notre vie change quand on commence à bloguer. Si on le fait une fois de temps en temps (disons, une fois aux deux semaines), on ne ressent pas vraiment ce changement. Mais quand on prend un rythme d'une note par jour ou par deux jours, on dirait que notre attention sélective s'allume et on se met à découvrir tout plein de choses! Je ne peux plus lire un journal ou un magazine sans lire des articles intéressants au niveau des musées et mon réflexe : je dois bloguer cet article.

Alors, quels sont ces outils de réseau dont je vous parle depuis le début?

Le blogue
Évidemment, il y a les blogues. C'est à dire un espace d'écriture personnel ou institutionnel où l'on communique une information ou une trouvaille avec ses lecteurs. Idéalement, ces informations seront hyperliées vers la source même. J'utilise Typepad, mais ça pourrait aussi être Blogger ou d'autres.

L'aggrégateur
L'autre particularité ESSENTIELLE d'un blogue, c'est son fil rss. Vous vous demandez peut être qu'est-ce que c'est que ça? Le fil rss est un lien URL que l'on copie dans LE truc essentiel pour suivre les blogues de façon simple : l'aggrégateur. L'aggrégateur est un petit logiciel que l'on installe sur son ordinateur (et qu'on laisse ouvert en permanence comme le logiciel de courriel) et qui nous averti en direct lorsqu'une personne a publié une nouvelle note sur son blogue. De là l'intérêt de copier le fil rss d'un blogue. Ne croyez donc pas que je fais tous les matins le tour de la soixantaine de blogues que je suis pour vérifier s'ils ont publié quelque chose. Ce serait trop long et je n'ai absolument pas ce temps-là. Mon aggrégateur m'avertit tout simplement quand quelqu'un a publié. Pour ma part, j'en utilise deux : celui inclus dans mon fureteur Internet, Safari, et NetNewsWire lite. Les deux sont gratuits (le NetNewsWire «tout court» n'est pas gratuit). Pourquoi deux? Tout simplement parce que j'ai commencé avec NetNewsWire lite et qu'un jour on m'a dit que Safari permettait de suivre les fils rss et que j'ai voulu essayer. Du coup, j'ai ajouté des fils rss dans le second et je me suis retrouvée avec deux logiciels. Un seul peut vous suffir. Il y en a des tonnes d'autres que je connais plus ou moins puisque je suis satisfaite de mes deux outils. J'ai par contre entendu parler de NetVibes. Vous verrez si cela peut vous convenir.

Comment reconnaître et trouver le fil rss? Un petit rectangle orange avec les lettre RSS ou encore dans la colonne de gauche ou de droite du blogue, une petite phrase disant «fil rss» ou «fil xml». Vous copiez le lien URL et l'ajoutez dans votre aggrégateur.

Voilà, maintenant avec ces deux outils, vous pouvez bloguer et suivre les autres blogueurs. Vous pouvez évidemment juste suivre les autres blogueurs.

Et si vous ne voulez pas avoir d'aggrégateur, je vous ai simplifié la vie. Sur le côté de cette page, vous avez une petite boîte qui vous permettra d'inscrire votre courriel et d'être avisé lorsque je publierai une nouvelle note (il suffira alors de cliquer sur le titre bleu de la note pour arriver directement à la bonne page de mon blogue).

Quelques autres outils réseaux «à la mode ces temps-ci».

  • Flickr : banque de photos postées par des individus. Les tags, ou mots-clés, permettent de faire une recherche par sujet.
  • YouTube : banque de vidéos postés eux aussi par des individus.
  • Del.icio.us (prononcer comme délicieux, mais en anglais!): banque de signets, commentés ou pas, sélectionnés par des individus. Vous vous direz : mais quel est l'intérêt de partager ses signets? Je me disais la même chose jusqu'à ce que je découvre la puissance collaborative de cet outil. Si je vous dirige vers le del.icio.us de cette personne et vers celui de celle-ci, vous ne constatez pas que vous venez de découvrir des dizaines de liens fort intéressants? Et dans votre domaine en plus puisqu'encore une fois, l'approche tag est derrière cet outils très vertigineux.

Bon, je m'arrête ici... vous avez autre chose à faire de votre journée que de me lire... et moi aussi! ;-)

... surtout que j'ai encore plein de choses en réserve pour bloguer.


Une publication à lire!

Décidément, le thème des musées et du web 2.0 est la saveur du jour.

Je viens de découvrir cette étude intitulée Museums in Transition:Emerging Technologies as Tools for Free-Choice Learning publiée par le Science museum of Virginia et la firme Gyroscope.

Je n'ai pas le temps de lire le document ce matin (ça a l'air de rien, mais il faut aussi travailler en plus de bloguer!), mais je vous reviendrai avec mes commentaires.

Via ideum.