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L'arrivée d'un dirigeant de musée dans la muséoblogosphère

Blogue de la bibliothèque nationale de France

Dans mon agrégateur ce matin, le nouvel url du blogue de la BNF. Rien qui justifie que je vous en parle.


Header-10ans


Pourtant, un élément a attiré mon attention : l'annonce est lancée en français et en anglais.


Screen-capture


Pourquoi?

Je ne crois pas que la BNF ait un public anglophone si important. Je ne suis pas non plus au courant que la BNF suscite un écho particulier chez d'autres peuples (anglophones ou autre) comme le Louvre ou Versailles peuvent le faire.

Mon hypothèse? Les blogueurs de la BNF veulent s'inscrire dans la grande blogosphère mondiale et l'anglais étant la langue qui la domine (du moins en occident), ils font le choix de traduire leurs notes. Inscrire son action au niveau national et à l'international.

... je ne peux leur blâmer ce choix, j'ai fait le même. Je blogue en français sur Le carnet d'Ana et je twitte en anglais. ;-)


Poursuivons la réflexion un peu plus loin. Quelle serait la réaction de la population (... et des médias... et des organismes de défense de la langue française... et des organismes prônant la souveraineté) si un musée québécois prenait la même décision?

Pourtant, ce choix s'inscrirait parfaitement dans la logique des réseaux sociaux et de l'internationalisation de nos musées.

Commentaires

Odile Faliu

Bonjour, votre billet nous donne l'occasion d'expliquer à quoi sert ce "Blog Lecteurs de la BNF" et pourquoi il a été lancé. Il est conçu comme un outil d'échanges entre les lecteurs (sur place et à distance) et les bibliothécaires, un endroit où poser des questions, découvrir des services ou des collections, ou encore apprendre comment fonctionne la bibliothèque sur ses différents sites. Le blog est ouvert aux utilisateurs qui peuvent proposer des contributions ou des témoignages http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/bnf-envoyez-vos-temoignages/
C'est volontairement que nous avons tenté d'élargir au maximum l'audience, par le biais de l'anglais, pour faciliter l'accès aux contenus, et aussi par d'autres langues comme en témoigne ce billet multilingue http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2008/12/13/all-languages-are-welcome/
N'hésitez pas à laisser d'autres commentaires et merci d'avoir permis de lancer ce débat.

Ana

Merci beaucoup Odile pour votre commentaire et les précisions.

Vous parlez de débat et je crois qu'il y en a effectivement un. L'usage de l'anglais permet d'inscrire un blogue (et ses variantes comme twitter) dans la grande conversation/réflexion mondiale.

Par contre, il m'apparaît important de conserver nos spécificités, notre identité et surtout, notre conversation et réflexion « locale » qui elle se passe en français.

Le ton et l'approche sont à définir spécifiquement par chaque institution selon ses publics, sa mission et ses objectifs. À ce titre, votre expérimentation du multilinguisme est inspirante.

Vos observations et analyses à ce chapitre seront particulièrement intéressantes à suivre.

Odile Faliu

Bonjour Ana,
Après notre échange fin janvier, voici un nouveau billet http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2009/03/01/blog-lecteurs-et-multilinguisme/ qui essaie de prendre la question à la racine, ou encore là où le bât blesse, pourrait-on dire.
Qui dit multilinguisme dit équipes importantes ou fédération d'énergies et volonté forte. La BnF est multilingue, par l'éventail de ses lecteurs, l'universalisme de ses collections (y compris depuis l'époque de Louis XIV et Colbert) et de même en son sein, par le nombre d'acquéreurs et de responsables de collections étrangères. Cela ne veut pas dire qu'une fenêtre multilingue peut être automatiquement mise en place vers l'internet. Le site institutionnel propose une traduction en anglais et en espagnol des pages principales.
Pour le Blog Lecteurs, la porte est grande ouverte. L'anglais doit être considéré comme un élément facilitateur. Il est pour l'instant difficile, sauf exception, d'inclure des résumés ou traductions en d'autres langues, le temps de rédaction étant multiplié d'autant. Il me semble (cela prendra sans doute un peu de temps) que la variété linguistique pourrait venir aussi des lecteurs et contributeurs, s'ils font le pas d'écrire dans leur langue. Je l'espère en tout cas : l'aspect collaboratif du blog prendra alors tout son sens. Amicalement.

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