«Les enfants de la liberté» de Marc Levy
09 mai 2007
Je viens tout juste de terminer la lecture du dernier livre de Marc Levy : Les enfants de la liberté. Émotive comme je suis, mes yeux larmoient.
J'ai lu tous les Levy et je les ai tous aimés. Distrayants, on « embarque » sans problème dans l'histoire, simples à lire et rudement bien écrits. Le dernier m'avait déçue par le changement de style, mais comme j'ai conservé cette histoire en tête un bon moment, j'en ai conclu que je l'avais aimée. Donc quand j'ai vu le nouveau livre lundi dernier à la librairie, j'ai décidé de lui accorder une nouvelle chance. J'ai lu la description. Aucune idée de ce que sera l'histoire. En tous cas, moi, je n'avais rien deviné. Ça parlait de liberté et j'aime l'idée de la liberté. J'ai donc acheté. Dès les premières pages, surprise, ça parle de la guerre. Je sais, guerre et liberté vont souvent de pair. Je suis déçue.
Or, Levy raconte vraiment bien ses histoires. On se sent à côté des personnages, on partage leurs péripéties. Et quand je ne lisais pas, je pensais juste à eux. Jeannot, Claude et les autres. C'était le signe qu'il fallait continuer. J'ai donc continué. Et puis l'histoire nous prend totalement et il faut l'entendre jusqu'au bout. Il faut comprendre. Ne pas rester avec des points d'interrogations.
Je viens tout juste de le terminer. Il est vraiment bien écrit. Je vous le recommande.
Et je peux vous dire que ça me fait tout drôle de lire des noms de villes où je suis allée ici en France. En voyage. Je réalise (ok, c'est un peu ridicule que je le réalise pleinement à ce moment), que pour bien des gens évoquer ces villes, rappelle un douloureux souvenir. Alors que pour d'autres, ils ne sont que des lieux de vacances, des lieux où ils seront heureux, qu'ils vont explorer caméra à la main. C'est ce que l'on appelle le poids de l'histoire qui habite un lieu, mais qui ne se communique pas nécessairement. C'est aussi le temps qui laisse l'histoire et ses événements dans l'oubli.
Les livres et le cinéma réussisent vraiment à faire resurgir ces passés et à nous les faire comprendre un peu. Les musées aussi.
Curieusement, après la lecture de ce livre, j'aurais le goût de créer une exposition qui l'accompagne. Une exposition qui rassemble des objets de l'Histoire, des photographies anciennes, des témoignages. Pas pour tomber dans le dramatique. Pas pour faire peur. Pour témoigner. « Pour raconter tout cela [dans mes mots], ceux de [mon] époque».
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