Matériel et virtuel, de près ou de loin

La gestualité, les motifs et les textures captent instantanément mon regard.

Pas surprenant que ce matin, cette vidéo apparue sur mon mur Facebook m'ait fascinée.

 

Feel the magnificent craftsmanship of traditional Jingdezhen porcelain. From the harvesting of Kaolin clay, purification, molding, outlining, painting, glazing to the firing in the 1300 C kiln. A remarkable feat of #Jingdezhen

Au fil de la journée, je réalise que c'est justement cela qui m'a amenée à la muséologie.

L'humain qui fabrique, qui raconte, qui se raconte, qui se fabrique à travers des objets.

La matière, témoin de l'humain : culture matérielle.

Il se trouve que depuis toujours, les musées rassemblent et exposent ces témoins matériels pour nous faire virtuellement découvrir des peuples, des personnes, leurs savoirs, savoir-faire et savoir-être. La proximité de l'objet, nous permet alors de plonger à distance dans des récits de l'humanité.

« Plonger à distance dans des récits de l'humanité », c'est aussi ce que permettent les médias sociaux. C'est ce que j'ai vécu ce matin. 

En quelques minutes, j'ai plongé dans la Chine d'une autre époque, dans son artisanat millénaire. J'ai confirmé dans mon esprit, la grandeur de ce peuple.

Et nous?

Et nous notre grandeur, elle est où?

Qu'est-ce qui fait que le Québec est le Québec?

Que les Québécoises et Québécois sont uniques, remarquables, grandes et grands?

Quelles vidéos de nous les Chinois regardent-ils avec fascination un samedi matin de janvier?

Voilà un des enjeux auquel se consacre le milieu de la culture et auquel nous nous consacrerons au Musée.

Il y a déjà une excellente base de contenus par ici :

Répertoire du patrimoine culturel du Québec et sa page sur Pinterest

Inventaire des ressources du patrimoine ethnologique immatériel

***

J'aurais évidemment préféré suivre pas à pas ces artisanes et artisans de Jingdezhen dans leur travail. J'aurais adoré voir de près ces gestes, ces motifs, ces textures.

À défaut d'une proximité physique, j'ai vécu une proxmité virtuelle.

Et c'est tout aussi bien.


2016 —> 2017

2017 sera l'année des blogues.

C'est Clément qui le dit. Et il a déjà réussi à convaincre plusieurs personnes que c'est vrai.

Alors voilà, j'aurai au moins un billet pour 2017!

L'année 2016 a été un bonne année professionnellement parlant.

Le point tournant aura certainement été mon nouveau rôle au Musée : coordonnatrice de l'engagement numérique. Mon mandat est tout simple, accompagner mes collègues à intégrer les cultures et les technologies numériques dans leur travail. C'est un grand bonheur de travailler avec ces personnes qui ont autant de talent, d'ingéniosité et de créativité. En plus, on s'amuse beaucoup! Entre l'événement Décoder le monde (mars), le lancement de la Légende du monde futur (mai), le lancement de l'application mobile La fabrique à bébé (juin), le lancement de l'appel à sosies Mon sosie a 2000 ans (septembre) et l'adoption des Principes et orientations pour l'engagement numérique des Musées de la civilisation (décembre), il y a aussi 25 projets en gestation un peu partout dans les équipes du Musée. L'année 2017 sera donc bien remplie en passion culturelle et numérique!

S'ajoute à cela une année exceptionnelle du côté de Québec numérique avec la Semaine numérique 2016 et sa Soirée F5 de La Chambre blanche, mais surtout avec le Web à Québec (c'est le moment de réserver vos billets pour avril 2017!). Deux projets ont également été mis en place : Culture/NumeriQc qui vise à réseauter les communautés numériques et culturelles au Québec, et l'équivalent s'amorce pour les commerçants de Québec.

Puis, il y a le bonbon : Museomix Québec. Une gang formidable. Inspirante. Créative. Solidaire. Et bienveillante. Une édition exceptionnelle au Monastère des Augustines. Voilà trois ans que vit la communauté Museomix de la ville de Québec avec une quarantaine de personnes qui croient fermement dans la rencontre entre les musées et le numérique, afin que les gens trouvent leur place dans les musées. Une communauté solidaire avec celles de Montréal, du Bas-Saint-Laurent, de la France, de l'Angleterre, de l'Italie, de la Belgique et de toutes les autres.

Je me sens privilégiée d'être entourée de tant de bon monde dans chacune des sphères de ma vie!

***

L'année 2016 n'a pas été parfaite, loin de là si on regarde l'état du Monde.

Mais tout près, elle a été remarquable.

 

Albaz_366en2016En 2016, il y avait 366 jours pour admirer la vie et ces personnes qui nous sont chères!

 


2 000 JOURS DE NUMÉRIQUE AU MUSÉE DE LA CIVILISATION

En juin 2009, j’avais reçu l’invitation suivante : « Ana, veux-tu nous aider à explorer de nouveaux chemins de la muséologie avec le numérique? »

J’ai plongé dans l’aventure avec enthousiasme.

Voilà un peu plus de cinq ans que je suis chargée de projets numériques au Musée de la civilisation. 

Le numérique n’était pas nouveau pour moi à ce moment. J’y réfléchissais pleinement depuis 2003, le début de ce blogue.

Aujourd’hui, je replonge dans ces années de publication et je prends plaisir à constater que ma vision n’a fait qu’évoluer!

Avec plusieurs de mes collègues, nous avons effectivement eu la chance d’explorer de nouveaux territoires. Ensemble.

Voici venu le temps de jeter un regard sur le travail accompli et surtout sur ce que nous enseignent ces nouveaux chemins numériques de la muséologie.

 

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Les applications mobiles au Musée de la civilisation

J'ai présenté hier notre approche pour le développement des applications mobiles du Musée lors du congrès annuel de l'Association des musées canadiens. Une invitation du RCIP que je remercie à nouveau!

Comme à l'habitude, j'ai déposé les présentations (français et anglais) dans mon compte Slideshare.

 

View more presentations from albaz

Vous pouvez en apprendre un peu plus sur les développements d'applications mobiles sur le Blogue du Musée.

 

N'hésitez pas à m'écrire ou à commenter si vous avez des questions!


Une application iPhone pour le Musée de la civilisation

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Voilà plus de six mois que je n'ai pas publié ici. Il faut dire que je le fais maintenant plus souvent sur le blogue du Musée de la civilisation.

J'y raconte d'ailleurs notre aventure à déployer une visite commentée sur iPod touch dans l'exposition Copyright humain : Causons iPods.

C'est avec grand plaisir que nous y annonçons le lancement d'une application iPhone/iPod touch avec le contenu de cette visite commentée : MCQ-Copyright humain!

Nous serons enchantés de connaître votre avis sur notre application, n'hésitez surtout pas à commenter.


Le temps... le temps...

Voilà plusieurs mois que je n'ai pas écrit sur ce blogue. La raison est simple, le temps manque.


En effet, depuis juin dernier le Musée de la civilisation m'a demandé de collaborer à l'élaboration de certains de leurs projets. 

C'est ainsi que j'ai eu l'honneur et le très grand plaisir de mettre en place le Blogue du Musée où les équipes du Musée témoigneront des projets en cours. Cet été, les jardins sur le toit VERTiges y tiennent principalement la vedette. 

Aussi, nous avons créé un projet participatif en lien avec VERTiges : le groupe Flickr des visiteurs. Une centaine de photographies ont été partagées par les visiteurs... et il faut admettre que le sable bleu du jardin du matin fascine! Avec raison! Encore ce soir, il y avait des passionnés en train de construire des oeuvres.

Et actuellement, nous travaillons à finaliser une exposition sur la pensée humaine : Copyright humain. Cette exposition sera accompagnée d'une visite commentée dont je suis responsable... et j'ai très hâte de vous en parler!

En temps et lieu, je développerai plus amplement sur le Blogue du Musée. ;-)


Le web social et les musées

Il y a quelque temps, le Musée de la civilisation à Québec, m'avait demandé de préparer une présentation sur le web social et les musées, destinée à ses employés. J'ai donné la conférence cette semaine et voici le keynote que j'ai préparé : Le web social et les musées.

(curieusement, le mode embed de Slideshare ne semble pas fonctionner... j'essaie de trouver pourquoi!)

J'espère que les exemples cités et l'analyse globale que j'y ai effectuée vous seront inspirants.


N'hésitez pas à me laissez vos commentaires et vos suggestions d'autres exemples inspirants!


P.S. Pour l'anecdote, je vous partage la progression des visionnement de la présentation dans mon espace Slideshare. Hier après-midi, j'ai ajouté la présentation à Slideshare. Immédiatement, je l'ai mentionné dans mon Twitter et dans mon espace Facebook. 15 minutes après le dépôt, 20 personnes l'avaient visionné. En fin de soirée, 53 personnes. Ce matin, il y en a déjà 86. Et je n'en avais pas encore parlé sur mon blogue! ... c'est ça la (fabuleuse) puissance des réseaux sociaux. ;-)

Les jeux vidéo au musée : un rapport Pew

L'infobourg attire mon attention sur un rapport de la Pew Internet de septembre 2008 : Teens, Video Games, and Civics.


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L'extrait suivant de l'article de Martine Rioux me semble justifier son intérêt pour les musées : 

« Le rapport indique également qu’à travers les jeux vidéos, les jeunes expérimentent plusieurs aspects de la vie en société. Ils font face à des dilemmes moraux et éthiques »

Je ne l'ai pas encore lu, mais si vous le lisez, j'aimerais bien avoir vos commentaires.



Cupcakes au Smithsonian

L'artiste Zilly Rosen crée présentement (visible en direct via la webcam du Smithsonian!) une oeuvre d'art à l'aide de cupcakes!


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L'oeuvre : un double portrait des présidents Obama et Lincoln.

Sympathique!

On peut suivre sur la webcam et sur le twitter du Smithsonian

Art et muséologie en direct.

Près de 900 personnes suivent l'installation via la webcam...

Dommage qu'il n'y ait pas de géolocalisation des webspectateurs. ;-)


<b>Mise à jour de 15h</b> : plus de 1300 webspectateurs!

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Centre d'exploration en science, technologie et innovation

La Boîte à science vient de publier le plan d'affaire pour le futur Centre d'exploration.


Je suis soufflée! Wow!!!

Je connaissais globalement le projet pour avoir assisté à plusieurs présentations à son sujet. 

J'ai toujours souhaité qu'il se réalise et j'ai toujours eu confiance qu'il se réaliserait.

Je demeure emballée... si ce n'est pas encore plus enthousiaste!

Voici quelques images pour vous donner une idée. Mais je vous recommande chaudement la consultation du plan d'affaire. 

Toutes mes félicitations à l'équipe d'avoir l'audace et la confiance de partager ce document. ... il manque juste une approche web spécifique au projet avec « conversation » avec les publics et les acteurs du milieu (entreprises, labos, etc.), mais je devine que ça viendra. Pas une approche strictement corporative, s.v.p! ;-)

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Et là, j'ai juste hâte d'y aller! 

... et qui sait, peut-être d'y contribuer. (ben quoi! un projet emballant, c'est un projet emballant!) ;-)


Invitation à participer à une expo via la page Facebook



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De plus!

À la vue des photos, l'équipe de réalisation de l'exposition s'est évidemment (comme probablement toute personne qui voit les photos!) posé des questions sur sa propre consommation alimentaire. L'idée de prendre les mêmes photos avec leur propre épicerie a rapidement germé : avec partage à l'interne uniquement. 

Comme nous démarrons présentement une page Facebook pour installer une conversation avec les visiteurs du Centre des sciences, il était tout à fait naturel et simple d'y faire migrer le jeu photographique.

C'est ainsi qu'il est possible de déposer ses propres photos d'épicerie, selon l'approche développée par l'exposition Régime planétaire, dans la section photos. Elles seront imprimées et présentées dans l'expo.

J'aime particulièrement cette invitation puisque les photos de l'exposition sont particulièrement interpellantes. Il est inévitable que l'on se demande « et moi? ». On peut évidemment revenir chez-soi et faire l'exercice, intimement. Mais il est encore plus motivant de le faire en s'inscrivant dans une démarche collective.




Expo sur le régime alimentaire

Je vous avais parlé en mars dernier d'un livre présentant des photos impressionnantes sur l'alimentation dans le monde : photo-étude internationale sur l'alimentation. J'évoquais à la fin de cette note le potentiel que j'y percevais pour faire une exposition.


Je ne le savais pas, mais elle existe!

Le Centre des sciences de Montréal la présentera du 29 janvier au 3 mai 2009 (j'ai vu l'annonce sur le mur de la page du CSM dans Facebook). Je suppose qu'il y aura bientôt un peu plus d'info sur le site...

Si vous visitez l'expo et souhaitez la commenter, n'hésitez pas à le faire sur la page Facebook du CSM!




Note... je travaille actuellement avec le CSM à développer leur approche web 2.0... dans un premier temps sur Facebook... en particulier pour la prochaine relâche 2009 (Technofolies - dont je vous reparlerai bientôt). Donc, j'ai un (mini) parti pris dans tout cela... ;-)

L'arrivée d'un dirigeant de musée dans la muséoblogosphère

Jean-Jacques Aillagon blogue depuis le début du mois de janvier.


M. Aillagon est président de Versailles.

Chaque matin, il prend un moment (... et tout blogueur sait à quel point cela ne prend pas que quelques minutes!) pour s'exprimer sur ce qui occupe ses journées, ses pensées et ses actions.

Une fenêtre ouverte sur les pensées et les actions d'un dirigeant de musée.

Sa prose prend le ton de la conversation. Et moi, je lis avec grand intérêt et surtout avec admiration.

Admiration, puisqu'il dévoile publiquement sa pensée et que cet exercice en est un risqué. Pourtant, M. Aillagon assume et revendique : 

« Les échos que suscite ce blog confirment la certitude qui déjà m’animait, qu’internet est bien devenu un spectaculaire forum de démocratisation du débat d’idées et donc aussi du débat politique. »

Et c'est notamment pour cette volonté de contribuer au débat d'idées qu'il reçoit toute mon admiration. 

Bienvenue dans la muséoblogosphère M. Aillagon!

Blogue de la bibliothèque nationale de France

Dans mon agrégateur ce matin, le nouvel url du blogue de la BNF. Rien qui justifie que je vous en parle.


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Pourtant, un élément a attiré mon attention : l'annonce est lancée en français et en anglais.


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Pourquoi?

Je ne crois pas que la BNF ait un public anglophone si important. Je ne suis pas non plus au courant que la BNF suscite un écho particulier chez d'autres peuples (anglophones ou autre) comme le Louvre ou Versailles peuvent le faire.

Mon hypothèse? Les blogueurs de la BNF veulent s'inscrire dans la grande blogosphère mondiale et l'anglais étant la langue qui la domine (du moins en occident), ils font le choix de traduire leurs notes. Inscrire son action au niveau national et à l'international.

... je ne peux leur blâmer ce choix, j'ai fait le même. Je blogue en français sur Le carnet d'Ana et je twitte en anglais. ;-)


Poursuivons la réflexion un peu plus loin. Quelle serait la réaction de la population (... et des médias... et des organismes de défense de la langue française... et des organismes prônant la souveraineté) si un musée québécois prenait la même décision?

Pourtant, ce choix s'inscrirait parfaitement dans la logique des réseaux sociaux et de l'internationalisation de nos musées.

Twitter et Facebook

Vous avez assurément constaté que je suis moins présente sur mon blogue.


La raison est simple (et prévisible!) : le temps me manque pour écrire.

Par contre, je suis plus active sur Twitter où je peux micro-bloguer... micro comme dans petit, pas comme dans microphone. ;-)

Sur twitter, très peu d'analyses, d'explications et de réflexions. Mais on peut rapidement signaler un truc qui nous a marqué et la proximité avec d'autres « twitteurs » (individus ou musées) est fascinante.

Aussi, j'explore plus intensément les musées sur Facebook. Si vous y êtes, n'hésitez-pas à me faire signe!


Puce RFID et musées

Les puces RFID ne sont pas nouvelles sur le marché ni dans les musées.


Pourtant, cet inspirant récit du Muséolab Erasme d'une visite muséale nous présente l'utilisation qu'en a ingénieusement fait le nouveau centre de sciences de Bergen en Norvège : Vilvite.

Une approche qui permet que la visite au musée se poursuive à la maison puisqu'il est possible de récupérer nos productions via le site web.

J'attire votre attention sur le fait que Bergen est une ville de 250 000 habitants et qu'ils ont construit le musée avec une mission très précise : augmenter l'intérêt envers les carrières scientifiques.

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Tout cela me rappelle le projet de Centre d'exploration en sciences, technologies et innovations qui me semble essentiel pour la région de Québec.



... et je dois avouer que la lecture du récit me rappelle (avec un peu de nostalgie) les nombreuses visites muséales que j'ai effectuées lors de mon séjour en France. ;-)

Cela dit, je ne me plains pas, je collabore présentement à de magnifiques projets! (... qui laissent évidemment peu de temps pour ce blogue...)

Étude : les musées (les bibliothèques) et Internet

En cherchant quelques infos sur les musées et le web, je suis retombée sur cette étude parue en février 2008 et qui porte sur l'utilisation des musées, des bibliothèques et de l'internet : The IMLS National Study on the Use of Libraries, Museums and the Internet (voir les différents formats de rapport sur le côté droit). Elle a été réalisée par l'Institute of Museums and Library Services, une organisation nationale de conseil et de réseautage aux États-Unis.


Imls


La synthèse des conclusions est très intéressante (on y retrouve des statistiques) et se lit rapidement. Les cinq conclusions sont les suivantes :

Conclusion 1. Libraries and museums evoke consistent, extraordinary public trust among diverse adult users.

Conclusion 2. An explosion of available information inspires the search for more information.

Conclusion 3. The public benefits significantly from the presence of museums and libraries on the Internet.

Conclusion 4. Internet use is positively related to in-person visits to museums and libraries.

Conclusion 5. Museums and public libraries serve important and complementary roles in supporting a wide variety of information needs.



Colloque Musées Horizons du XXIe siècle : synthèse et clôture

À la clôture du colloque, Jean Davallon et Raymond Montpetit nous ont nourri de leurs conclusions.

Très intéressantes!


Quelques notes prises très rapidement.

Jean Davallon, Centre d'études et de recherches sur les expositions et les musées, Université d'Avignon

Cinq pôles semblent se dégager des propos tenus durant le colloque.

1. Le musée marchand : soumis aux règles du commerce, du branding, du financement, des partenaires.

2. Rôle citoyen du musée et rôle des citoyens dans le musée

3. Rôle traditionnel du musée : collections, conservation, diffusion. Le musée continue à jouer ces rôles même s'il doit se réinventer, notamment sous l'inspiration du web.

4. Relation du musée avec son environnement : rôle dans la ville, vision de société développée par le musée, son contenu et son contenant sont des moteurs pour la ville.

5. La déontologie prend une place importante dans le développement des musées.


_________

Raymond Montpetit, professeur département d'histoire de l'art, Université du Québec à Montréal

M. Montpetit a plutôt nommé une série de mots-clés qu'il a noté tout au long des présentations. S'il avait utilisé un ordinateur, on pourrait dire qu'il a taggé le congrès!!!

Je vous les livre tel que je les ai notés, sans les explications dont il les a accompagnés.


- levée de fonds
- partenariat
- mondialisation
- innovation
- déontologie
- patrimoine matériel et immatériel
- loisir
- tourisme
- nouvelles technologies
- participation du visiteur
- expérience
- auto conduite de soi
- le musée prend, ou non, en charge
- segmentation des publics
- investir les réseaux
- agir sans frontières (il y a le local et il y a l'international - on peut agir sur les deux fronts)
- se signaler (web, architecture)
- expérience de foule, mais individualisée (fait partie de l'esprit du lieu)
- branding et sa logique
- réconciliation des visiteurs avec leur patrimoine
- attractabilité

Voilà, vous avez maintenant un portrait global du congrès! J'espère que cela vous sera utile. De mon côté, il est clair que l'exercice de bloguer en direct m'a fait prendre beaucoup plus de notes que j'ai tendance à le faire d'habitude.


Colloque Musées Horizons du XXIe siècle : Architecture muséale

Quatre dernières présentations, très visuelles puisqu'on parle d'architecture muséale et de trois projets en cours : le Musée des confluences à Lyon, le nouveau pavillon du Musée national des beaux-arts et le développement du Louvre-Lens.


Michel Côté, directeur Musée des Confluences, Lyon, France. (je vous invite d'ailleurs à écouter cette entrevue radiophonique à propos du colloque)

- Présentation de magnifiques photos d'architecture muséale.

- Le Musée des Confluences sera situé à la pointe d'une presqu'île et s'inscrit dans un vaste projet de revitalisation. La vue aérienne du lieu où sera construit le musée confirme que l'architecture du bâtiment planifié, résolument atypique y fera résonnance.

- M. Côté souligne l'importance d'élaborer un programme des besoins du musée avant de lancer l'appel à propositions architecturales. Il nous montre même les autres projets soumis, mais non retenus, afin d'appuyer le raisonnement qui a mené au choix du projet. Il mentionne également que (malgré les apparences pourrait-on se permettre de dire!) le projet retenu est celui qui répond le mieux aux besoins muséographiques et de services aux publics.

_______

John R. Porter, président de la Fondation du Musée nationale des beaux-arts du Québec.

- Rappel des principales étapes ayant ponctué les développements architecturaux du musée et son influence (ou sa réponse) aux questions de contenu (collections, expositions, bureaux administratifs, etc.).

- Présentation préliminaire du nouveau projet. (Je dis préliminaire parce que je suis restée sur ma faim.)

- M. Porter insiste beaucoup sur l'importance de permettre au musée d'aller vers les gens, de le sortir des plaines en lui donnant une ouverture sur la Grande Allée.

- Le projet sera ouvert à un concours architectural international.

- L'architecture devrait être ouverte et dynamique.

- Permettra également de réaménager les autres ailes.

- Mais quel sera son contenu? Je ne sais pas. C'est là où j'en suis restée un peu sur ma faim.

Si je puis me permettre, c'est l'occasion rêvée pour explorer de nouvelles formes d'échange avec la population locale et internationale. Un blog sur le projet, peut être? ;-)

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Danièle Brochu, chargée de projets politiques des publics et médiation, Louvre-Lens, France

- D'entrée de jeu, en faisant une petite recherche dans google, je tombe sur un... euh...deux (leur blogue? est-il défunt?) blogue : le blog du Louvre Lens et Louvre Lens du rêve à la réalité. Ça ne semble pas être leur initiative.

- Mme Brochu nous présente des images de l'architecture préconisée. L'ensemble s'installe dans un parc et semble justement être élaboré pour être visité comme une déambulation du dimanche. Les bâtiments sont longs et placés en enfilade. Ils sont également, autant que faire se peut, vitrés ou permettent l'entrée de lumière zénithale.

Si je puis me permettre trois commentaires :

- le bâtiment d'accueil semble très très vitré et je ne voudrais pas être le personnel d'accueil qui devra tenter de lire à l'écran)... mais sur ce point, je parle à travers mon chapeau, je ne suis pas architecte;

- les distances entre les différents espaces semblent grandes... je me questionne sur le côté ergonomique d'une telle architecture. Est-on en train d'essayer de reproduire la caractéristique grandiose du Louvre-Paris?;

- toutes mes félicitations pour le contenu du site Internet où l'on retrouve toutes les informations sur le projet architectural, sur le projet culturel, sur les équipes et sur la mission du Louvre-Lens. ... et vous vous attendez probablement à ce que je dise d'y ajouter un blog. Bah... pourquoi pas? Ils semblent si bien parti à vouloir partager les fruits de leur réflexion et à informer/impliquer la communauté! ;-)


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Jacques White, directeur de l'École d'architecture de l'Université Laval


- M. White nous présente plusieurs photos (magnifiques!) d'architectures originales.


Le code perdu - The Lost Code

Je suis allée la semaine dernière au lancement officiel du jeu en ligne Le Code perdu du Musée de la civilisation. Ce jeu pédagogique fait suite à celui des Fantômes au musée.

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Derrière ces deux jeux, trois idées principales :

- le jeu est un « jeu vidéo » à l'image des quêtes développées pour les consoles de jeu vidéo;

- le jeu est pédagogique : la structure même du jeu s'appuie sur les programmes scolaires officiels (dans les deux premiers projets, le musée a misé sur le programme d'histoire et éducation à la citoyenneté;

- le jeu se construit sur la base des collections et archives du Musée de la civilisation ainsi que celles des maisons historiques ou musées associés au projet.

Dans le cas du jeu Des fantômes au musée, les trois maisons historiques étaient : la Maison des Chapais, le Vieux presbytère de Batiscan et le Manoir Le Boutillier.

Pour le Code perdu, les trois institutions partenaires sont : le Manoir Mauvide-Genest, la Seignerie des Aulnaies et le musée L'Aventure Leclerc.


Un jeu vidéo pédagogique et patrimonial, si on veut résumer.


L'idée et la réalisation étaient déjà géniales avec les Fantômes, mais elle a gagné en maturité avec le Code perdu. Notamment au niveau technique : on y retrouve la navigation dans l'espace et la vision périphérique (l'ensemble des paysages et pièces des maisons sont photographiées en 360o), mais les illustrations soutenant l'intrigue ont été remplacées par des scènes filmées et de vrais comédiens!


D'entrée de jeu, le vidéo d'accueil est accrocheur et dynamique (il faut s'inscrire pour le visionner).


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Ensuite, le fonctionnement du jeu et la mission sont expliqués par un comédien (un des personnages du jeu), en mode vidéo et avec des sous-titres (excellent pour rejoindre les gens moins habiles avec l'audio). Ce comédien guidera le jouer dans sa progression durant tout le jeu et ponctuera l'intrigue.


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D'autres comédiens interviendront au fil de l'enquête lors des visites dans les maisons/musée. Cela grâce à la technologie de l'écran vert! Les créateurs du projet ont même préparé une présentation vidéo (accès direct) témoignant de ce travail avec les écrans verts.


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Je vous parle des aspects techniques, mais il ne faudrait pas passer sous silence les aspects pédagogiques (déjà présentants dans les Fantômes). Parce qu'ils sont à la base de la conception technique et thématique du jeu. En effet, les concepteurs se sont basés sur le programme d'éducation de l'école québécoise pour élaborer le scénario du jeu (sujets abordés, collections et archives montrées, tâches que l'élève doit réaliser, etc.). Mais il y a plus. Les enseignants peuvent inscrire un groupe et chaque joueur peut jouer sur sa propre partie qui sera sauvegardée. L'enseignant peut ainsi suivre la progression de ses élèves et intégrer le jeu (thématiques ET les collections... ce qui est très intéressant du point de vu muséal) dans son enseignement. Il peut également choisir d'extraire un élément particulier de l'ensemble des contenus et le réutiliser en classe (mode hors-jeu).

Même après avoir travaillé sur les fantômes, et donc connaître plusieurs rouages de la réalisation d'un tel projet, je suis très impressionnée par ce Code perdu et par la créativité de l'équipe qui l'a imaginé et réalisé.

Bravo!



Colloque Musées Horizons du XXIe siècle : Développement des publics

Nicole Vallières, directrice Collections, recherche et programme Musée McCord, Montréal

Enfin on parle de Web, et de web 2.0 en particulier!

En vrac, quelques éléments mentionnés par Mme Vallières.

- 20 fois plus de visites en ligne qu'au musée.

(Je l'avais déjà dit, mais ils sont vraiment innovateurs au niveau de la muséologie numérique!)

- Quel est le retour sur l'investissement? Quelques données :

..seulement 30% inscrivent leurs données personnelles

..1600 comptes ouverts

..100 dossiers publics

..510 tags donnés par le public

..351 commentaires, 163 publics

Donc, pas nécessairement une réussite totale en terme d'évaluation « traditionnelle » des rendements. Par contre, beaucoup d'apprentissages, meilleure connaissance de leurs publics et utilisation diversifiée de leurs collections.

Aussi, elle mentionne que seulement 8% des internautes sont des participateurs très actifs et 23% de plus sont des utilisateurs importants (source Pew Internet)

Il y a un groupe McCord sur Flickr et un autre sur YouTube. Ils participent à Flickr commons.

Conclusion? Un musée inspirant. Ce serait chouette s'ils partageaient leurs expérimentations sous forme de blogue comme plusieurs autres musées innovateurs dans le domaine le font. Je sais qu'ils ;-)

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Benoît Légaré, vice-président Centre des sciences de Montréal

- Une présentation générale des étapes ayant mené au renouvellement récent (2007) du Centre des sciences. On constate à quel point le musée a organisé une réflexion de fond sur ses pratiques et ses approches.

À noter, le CSM positionne son développement sur le public des adolescents.

Le tout évidemment très intéressant, mais j'aurais bien aimé que l'on nous présente également la façon dont le CSM entend relever les prochains défis. Une prochaine fois, peut être?

___________
Patrice Chazottes, chef du service programmation jeune public (une entrevue datant de 2007), Centre Georges-Pompidou, France

Positionne également son développement sur le public des adolescents.

- Constate que ce public, en France, est délaissé dans l'offre culturelle. C'est-à-dire que les jeunes ne semblent pas avoir accès à une offre culturelle diversifiée et stimulante.

- Ils ont installé une équipe de veille sur la question des adolescents.

- Instauré des activités d'alimentation sur le sujet pour les équipes du musée (conférences à chaque trimestre pour les équipes à l'interne).

- Ils ont démarré une grande réflexion et analyse sur ce public : préoccupations, pratiques, souhaits, où se tiennent-ils, etc.

- Les ados ont souligné l'importance de : accueil, coût, horaire, convivialité, interactivité, médiation parle dialogue, sociabilité, intérêt, découverte, information facile

- mode de vie et culture ado : grande mobilité, grande disponibilité (fréquentation), moment d'affirmation de son identité, rôle des nouvelles technologies (tel portable, mp3), forte notion du temps présent (élastique et imprévisible), goût et intérêt pour l'expérience vécue, forte fascination pour l'image, culture éclectique (skaters, emos, fashions, fluokids...)

- Connaître les réseaux et canaux de diffusion des adolescents : social networking ou plates formes d'échages avec pages personnalisable et moyens de comm. instantanée (effet bouche à oreille, prograpagtion de l'info (buzz marketing), presse (spécialisée, actualité, féminine, culture), radio, télévision (chaînes musicales ou spécialisées), médias scolaires (journaux et radios scolaires)

- Ils doivent effectuer une analyse très pointue de où ils se trouvent et se rencontrent, notamment le week-end (commerces, trocadéro, événements, underage parties, rôle du street-marketing, etc.).

- On un projet de mise en réseau d'ambassadeurs, de correspondants du Centre Pompidou. Création de tels réseaux s'appuyant sur leurs modes de vie.


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Yvan Mathevet, responsable service des publics Musée des Confluences Lyon France (et modérateur), lors de sa récapitulation

- Souligne l'importance des scolaires. Mais souhaiterait qu'il se fasse une réflexion sur la fréquentation des jeunes hors temps scolaire.



Colloque Musées Horizons du XXIe siècle : conférence introductive

Daniel Jalla, directeur des services culturels, ville de Turin et président ICOM Italie

- Est-ce que le musée EST le patrimoine? Le patrimoine n'est-il pas à l'extérieur du musée? (en particulier en italie)

- Le musée n'est que son public. Les citoyens, les écoles, les associations. Ils sont son moteur.


J'ajouterais personnellement que cette vision de la muséologie et du rôle crucial des publics se met en place de façon plus pointue et stimulante avec les expérimentations réalisée en muséologie 2.0.



Colloque Musées Horizons du XXIe siècle : Collections

Quelques notes sur les présentations ayant trait aux collections. Rien d'exaustif, ni même un résumé. Soyez indulgents. ;-)


Jean Guibal, directeur de le culture et du patrimoine Conseil général de l'Isère, Musée Dauphinois, France

Les musées présentent peut être une attitude de boulimique et de prédateur en ce qui concerne leur volonté de constituer et de développer « de plus en plus » leurs collections. Il faut s'interroger sur le bien fondé de cette tendance.

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Yves Lacasse, directeur des collections et de la recherche Musée national des beaux-arts du Québec

- Grande activité d'acquisition d'oeuvres pour alimenter les collections et combler des lacunes dans certaines courants artistiques.

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Jacques Vilain, directeur FRAME (French Regional & American Museums Exchange).

Découverte de cette organisation et de son approche! Une plate-forme d'échange d'oeuvres (échanges totalement gratuits!) entre musées régionaux de France et des États-Unis. « FRAME s'adresse aux musées de région représentant des zones urbaines en pleine expansion culturelle et économique aux Etats-Unis comme en France. »



Colloque Musées Horizons du XXIe siècle

Aujourd'hui, colloque Musées Horizons du XXIe siècle dans le cadre des Entretiens Jacques-Cartier.

Je bloguerai la journée. Vous pouvez donc réactualiser cette page pour suivre les discussions.

Allocution d'ouverture de Michel Côté

- Il y a actuellement une certaine effervescence muséale au Québec avec des projets d'agrandissements;

- Nécessité de développer une vision régionale de la culture et du patrimoine (exemple, régions françaises tel Isère);

- Nécessité de développer le patrimoine scientifique;


Le financement des musées

Robert Spickler, haut fonctionnaire culturel, Québec

Présentation magnifiquement poétique et imagée... analogie entre portrait du financement au Québec et cinq salles d'expo (musée et... état/philanthropie/gestion/partenaires/en questions).

- Philanthropie muséale en plein développement au Québec.

- Programme du Québec nommé Placement culture.

- Intérêt de créer une table permanente de réflexion sur les musées du Québec, comme les autres domaines de la culture.


Belle allocution, mais qui ne mène pas vraiment à des prises d'actions concrètes, ni même une présentation de la position du gouvernement.


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Louise Giroux, directrice générale Philanthropia France

- Les enjeux du mécénat dans le contexte de la crise financière mondiale actuelle. Effets directs. Notamment, on attend beaucoup de la philanthropie d'entreprises, or, elle sera probablement réduite. Aussi, lors de fusions de grandes entreprises, le budget philanthropique ne cumule pas nécessairement les deux budgets initiaux.

- Les futures donations se situeront principalement au niveau des individus. Notamment parce qu'il y a des mesures fiscales très intéressantes pour eux.

- Ne pas hésiter à faire de grandes campagnes de financement, puisque c'est l'occasion de récolter des fonds, mais également et surtout, de lancer de grandes campagnes de communication.

- Les musées songent maintenant à se percevoir comme des marques (branding) et cela peut leur être fructueux si c'est bien réalisé. Cela fait évidemment référence au Louvre-Abu Dhabi.


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Louis Vallée, sous-ministre adjoint aux politiques, au patrimoine, à la muséologie et aux communications, gouvernement du Québec

- Publication d'un cahier sur l'état du patrimoine muséal (annoncé hier) : État des lieux du patrimoine des institutions muséales et des archives

- Mentionne lui aussi l'existence dehref="http://www.calq.gouv.qc.ca/placementsculture/partenaires.htm">Placement culture.

- Importance de consolider le réseau dans les régions. Développement des CREM, cellules régionales d'expertise en muséologie. La Montégérie en a une (son regroupement muséalMontmusée et leur communiqué de presse sur la CREM (pdf)), la Mauricie (Mediat-Muse, l'Abitibi-Témiscamingue et prochainement le Saguenay-Lac St-Jean.


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Jean-Michel Tobelem, directeur cabinet conseil Option Culture, France.

- Cite Jacques Rigaud : Le mécénat est, et restera marginal. Un désengagement de l'État pénaliserait le mécénat.


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Période de questions/commentaires

- Michel Perron, société des musées québécois : il y aura des états généraux muséaux à l'automne 2009.



Loisir

En cette période de Congrès mondial du loisir qui se tient à Québec, à l'occasion des fêtes du 400e anniversaire de Québec, j'en profite pour vous mentionner un bijou d'exposition réalisée par le Musée de la civilisation : Temps libre.

Le sujet est léger. La page de l'expo sur le site du musée est simplette (celle-ci et celle-là). Mais l'exposition est un bijou.

D'entrée de jeu, elle est un hymne à la poésie visuelle et des mots. En plus, le sujet est traité avec sérieux, mais légèreté. Les textes sont superbes et la mise en espace/design une oeuvre d'art en soi.

J'avais pris quelques photos avec mon cellulaire, mais elles viendront plus tard lorsque je réussirai à les importer dans mon ordi. Ou que j'y retournerai avec mon appareil photo. ;-)



Varia

Quelques éléments tirés de mes lectures et observations récentes.


- Découverte aujourd'hui : l'entreprise LM3LAB (et son blog) sur des technologies interactives basées sur la vision. Wow!

- Également, une autre surface tactile : la table interactive mentionnée par le blog éducation de la Cité des sciences et de l'industrie.

- Les widgets au Rijksmuseum d'Amsterdam et son moteur de recherche dans la collection. Éléments à remarquer : la déclinaison des « objets trouvés » en fonction de divers secteurs (collection, site web, librairie, etc.) mais également ET SURTOUT, la possibilité de référer à un résultat de recherche précis comme dans mon exemple avec le mot-clé wedding.

- La présentation de Stéphane Bezombes de Réciproque.net sur le musée numérique.

Digital museum
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- Le Museolab du groupe Erasme.


- Le projet 10 to the 100 de Google.


- Le Knowledge Transfer Programme du Museums and Library Association - London.

- Et je m'arrête-là pour aujourd'hui!

... sinon pour vous informer que j'irai mercredi au lancement du superbe jeu muséal Code perdu du Musée de la civilisation. Il se situe dans la lignée du précédent jeu muséal Les fantômes au musée auquel j'avais contribué.


... également, que je participerai au colloque Musées : Horizons du XXIe siècle au Musée national des Beaux-arts du Québec. On verra bien s'il est question de musée numérique! Si le wi-fi est accessible, je bloguerai/twitterai en direct.


Dix ans

Cela fait dix ans cette année que je suis muséologue.

Dix ans que j'ai le plaisir de faire de la création muséale.

Bon, il faut vous avouer que je ne suis pas très ponctuelle pour les célébrations. J'ai plus exactement débuté ma vie professionnelle en mai 1998 et non en septembre.

Ma première réalisation? Réaliser, en vitesse et en catastrophe, une petite exposition à micro-budget pour l'Aquarium du Québec. La saison estivale commençait un mois plus tard et l'Aquarium souhaitait présenter une exposition sur le pont de Québec, situé à portée de vue.

J'étais passablement contente du résultat, malgré les matériaux et les lieux de fortune accordés au projet.

Pourquoi je vous parle de cela? Ai-je une crise d'auto-congratulation? Que nenni!

En fait, je suis allée à l'Aquarium cette semaine dans le cadre de mon « opération reprise-de-contact-avec-l'activité-muséale-de-la-région-suite-à-mon-retour-de-France ». Visite « touristique avec un oeil de muséologue ». Les lieux ont énormément changé depuis dix ans. Pour le mieux, évidemment.

Mais si je vous parle de tout cela, c'est que j'ai eu droit à un moment professionnellement émotif.

En m'approchant du bâtiment où avait été présentée la dite exposition sur le pont de Québec, j'aperçois, de loin, de petits rectangles dans les fenêtres.

- Non... Ce n'est pas encore là!, que je me dis.

Je m'approche.

- Oui!


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Dans les cases de cette fenêtre, j'avais muséographiquement rendu hommage aux ouvriers morts lors de l'effondrement de la partie sud du pont survenue le 29 août 1907.


Depuis dix ans, il m'est souvent arrivé de repenser à cette première réalisation. Et c'est justement de cette mise en espace dont j'étais la plus satisfaite.

La revoir a été un très émouvant cadeau de « dix ans de vie professionnelle ».


Fière de nos artistes

Voici un vidéo qui vise à protester contre les coupes du gouvernement canadien conservateur dans le domaine de la culture.

Tout simplement hilarant!


Voilà une belle façon de prendre position politiquement avec des moyens propres aux artistes.


L'idée de mettre le vidéo sur Youtube est une bénédiction pour les blogueurs en culture qui souhaitent prendre position également. Et pour diffuser le vidéo.

Voilà. Je prends moi aussi position.

Je suis contre les coupures dans le domaine de la culture.

;-)


Mise à jour : La blogosphère fait présentement une belle promotion de la vidéo. L'on questionne l'absence de liste des créateurs. J'avais moi aussi déploré cette absence, sans en parler ici (bon, ok, j'aurais dû le faire...). Qui a payé? Qui a réalisé? Qui a oeuvré?

Note à mes lecteurs hors-Québec :

Michel Rivard est un auteur-compositeur majeur au Québec et sa chanson La complainte du phoque en Alaska (paroles et audio - mais chanté par Fabienne Thibeault), est devenue emblématique.

La vidéo est un geste politique qui répond aux coupures ordonnées juste avant le déclenchement des élections fédérales par le gouvernement conservateur de Stephen Harper (voir article du journal Le Devoir du 9 août 2008).


Vendredi...

Nous sommes vendredi après-midi.

J'ai consacré la journée à explorer le web, à reprendre le contrôle sur des courriels, sur mon agrégateur, à lire des blogs de musée. Le tout était très inspirant et il y aura peut être quelques notes à ces sujets.

Et là, juste avant de fermer l'ordinateur pour partir chercher les enfants à l'école, je tombe sur une série de photos créées dans le cadre d'un congrès d'architecture : Virtual Realities by NL Architects.

Wahahaha!

Bonne fin de semaine... ou bon week-end... selon l'expression en usage chez-vous. ;-)


Street & Studio : un autre alliage expo et web 2.0 à la Tate

Après How we are (j'en parlais ici), la Tate Modern a présenté l'été dernier une exposition sur l'histoire de la photographie « de portraits » réalisés tant en studio que dans la rue : Street & Studio : An Urban History of Photography.


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Dans un premier temps, une exposition des plus standard : des photographies d'artistes reconnus et sélectionnés par les conservateurs du musée. Mais, tout comme dans How we are, la « contribution de citoyens » est intégrée à l'expo avec un écran qui présente les photographies déposées par les usagers sur le groupe flickr de Street & Studio.

Mais l'aventure/expérimentation de type web 2.0 ne s'arrête pas là! Cent photos proposées par le public ont été sélectionnées afin d'être rassemblées dans un livre. Qui sélectionne les photos en question?

The judges who will select the 100 photographs to be included in the photobook are: Juergen Teller: artist whose work is included in the exhibition Ute Eskildsen: curator of Street and Studio: An Urban History of Photography Heather Champ: photographer and member of the Flickr team

Une artiste présentée dans l'expo, le conservateur de l'expo et un membre de l'équipe Flickr (photographe évidemment). Les concepteurs du projet ne pouvaient créer un meilleur panel de juges! On y retrouve les trois piliers du projet : un créateur de photographie, l'expert en photographie et représentant officiel du musée et le spécialiste du web photographique.

Mais ça ne s'arrête pas là!

Les cent photos sélectionnées (dont les droits d'utilisation et de présentation ont évidemment été cédés à la Tate) sont rassemblées, probablement par l'équipe de designers de la Tate, dans un livre qui sera vendu.

Vendu comment?

Dans une approche web évidemment! Dehors « l'éditeur papier habituel », la Tate Modern a choisi le Blurb Bookstore. Que fait Blurb? Cet éditeur numérique ayant pignon sur web offre aux internautes de créer leur propre livre à partir de leurs propres textes et photos sur la base de modèles de mise en page prédéfinis par Blurb. Puis, l'internaute peut les faire imprimer en format livre. Un beau livre évidemment, pas des feuillets simplement brochés.

La Tate confectionne le livre et l'internaute le commande sur le site de Blurb. Génial!

Un autre projet inspirant qui n'est pourtant pas si compliqué que ça à réaliser.

Un superbe travail de collaboration.


Un été de visites - Le moulin à images

Je l'ai mentionné un peu plus tôt aujourd'hui, arriver à Québec un été de 400e anniversaire est un plaisir pour une amatrice de culture.

La ville était en fête et les gens ont répondu à l'invitation.

Voici quelques notes (publiées dans les prochains jours!) au sujet des quelques ingrédients de la fête qui ont retenu mon attention.

Commençons par le Moulin à images.

Petite introduction pour ceux et celles qui ne sont pas du Québec (... puisque ces derniers en ont assurément entendu parler!).

Le Moulin à images est une phénoménale projection réalisée de Ex Machina (dirigée par Robert Lepage) portant sur les quatre cent ans de fondation de la ville de Québec. Cette immense multimédia était présenté sur les silos à grain que l'on retrouve dans le port de Québec. Immense puisque la surface de projection était de 30 m x 600 m. Le Moulin à images rassemblait donc des images, soigneusement et créativement animées, retraçant les principaux événements de l'histoire de Québec.

Voici une photo des lieux tirée du site de Ex Machina (qui présente d'ailleurs un superbe extrait vidéo, mais qui n'en fait aucun lien direct de façon à ce que l'on puisse en parler directement sur nos blogues...) et un extrait de la dite projection... trouvée évidemment ailleurs.

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L'oeuvre est esthétiquement admirable et rassemble effectivement les principaux éléments historiques de la ville de Québec. Il est aisé de suivre le récit pour quelqu'un qui connaît les grandes lignes de l'histoire de la ville. Ce n'est malheureusement pas le cas pour les autres puisque les concepteurs ont fait le choix de n'utiliser aucune parole et très peu de mots. Ils ont plutôt choisi de laisser à la trame sonore le défi de traduire la réalité de l'époque et de créer une ambiance. Je comprends très bien ce choix : notamment afin d'éliminer la problématique de la traduction et d'éviter de réaliser un produit à consonance didactique pour privilégier une oeuvre artistique à contenu historique plutôt que l'inverse.

Les échos que j'ai recueilli à cet effet sont partagés. Certains ont vu cette absence de narration explicite comme un manque. D'autres non. La publication d'un livre sur la réalisation de l'oeuvre permettra de pallier à ces manques.


Mais la réussite phénoménale du Moulin à images tient surtout à la prouesse technique que suppose sa réalisation. Il faut comprendre que les silos à grain sont effectivement de forme cylindrique et qu'il fallait réussir à projeter des images en mouvement sans incohérences visuelles.

Voilà la preuve que l'on peut allier histoire et intérêt du public puisque des milliers de personnes ont assisté aux projections quotidiennes de cet été.

Il suffit de beaucoup d'imagination et d'une formidable équipe de créateurs. À cet égard, la longueur des crédits (en bas à droite) sur le site de Ex Machina est éloquente.


Histoires du Louvre à la radio... et podcasts

MuséoGraphie et muséoLogie nous réfère à une émission réalisée par Pierre Rosenberg (ancien président-directeur du Louvre et académicien) au sujet des Histoires du Louvre. Cette émission radiophonique a été diffusée sur France culture, tous les jours de 13h30 à 13h50 du 21 juillet au 22 août 2008 : Histoires du Louvre sur France Culture.

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Rosenberg aborde dans cette émission des sujets très variés : présentation de collections, d'expositions, de l'architecture du Louvre, mais également les divers départements du musée.

J'attire d'ailleurs votre attention à sa vision de la muséologie actuelle où, selon ses propos, le visiteur abandonne les salles du musée (les permanentes) pour se diriger principalement vers les expositions temporaires. Vous pouvez entendre ces propos à partir de la 16e minute de la dernière émission (25/25).

Voilà une initiative de rapprochement du musée avec ses publics qui allie traditionnel à nouveaux médias, radio et podcasts.

Podcasts qui malheureusement demeurent enfouis au dernier rayon des archives. Pour constater que les premières émissions n'étaient plus disponibles et que le site du Louvre ne semble pas en faire mention.

C'est ce qu'on pourrait appeler une perte sèche de mémoire pour un musée.

... et ce, même si le Louvre est loin de manquer d'occasion de conserver des traces de sa mémoire.


Reprise

Trois mois sans bloguer.

Préparer le déménagement. Partir. Arriver. Retrouvailles. Joies. Visites et sorties (quelle joie d'arriver à Québec un été de 400e anniversaire!).

Attendre. Attendre. Attendre quoi? Le conteneur, pardi! Une grève au port du Havre a retardé le départ de notre conteneur... et donc son arrivée.

S'installer... et finalement : redémarrer.

Me voilà donc de retour sur mon blogue. Avec un nouvel entête qui passe de « Le carnet d'Ana : Observations et réflexions d'une muséologue québécoise à Paris » à une version plus épurée.

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Eh oui, je suis toujours muséologue, je suis toujours Québécoise, mais je ne suis plus à Paris!

Ma démarche de muséoblogueuse poursuivra son cours à partir de Québec. Avec peut être un peu moins de voyages (soupir...), mais avec tout autant d'observations muséales et d'analyses de la culture web pour les musées.

Et puisque cela constitue la raison d'être de ce blogue, on peut dire que Paris et Québec, c'est du pareil au même. ;-)


Québec : le retour

Le mois de juin a commencé hier.

La cloche sonne.

Le 21 juin, nous reprendrons la route vers le Québec.

Vers notre patrie.

Notre aventure en terre parisienne prend donc fin.


Une partie de l'aventure, puisque malgré que nous retournons nous installer à Québec, je ne doute pas que je vais revenir ici et que Paris demeurera à jamais imbriquée dans mon aventure professionnelle.

Durant ce séjour, j'ai visité des dizaines de villes et des centaines de musées. Tous plus variés les uns que les autres. Tous ont nourri ma créativité. En cela, ce séjour vaut bien des expériences professionnelles.

Je ne sais pas encore de quoi sera formé mon avenir professionnel, mais je ne doute pas que ces multiples regards en terre européenne seront inspirants.


Je repars dans l'allégresse de retourner chez-moi. Près de ma famille, de nos amis, de notre peuple. Près des musées qui parlent ma culture et qui contribueront à forger notre avenir. C'est avec eux que je veux collaborer.

Mais tout de même dans la tristesse de quitter tout ceux et celles que nous avons connus ici. Nos amitiés ont pris la couleur planète dans les deux dernières années et demi. Et cela a été merveilleux. Nous allons beaucoup nous ennuyer de vous.

Vous serez évidemment toujours les bienvenus à Québec.

Je vous écris cette note et j'en ai les larmes aux yeux.

Émotion d'arriver. Émotion de quitter.

Fabuleux être humain qui peut ressentir de la joie et de la tristesse pour un même événement.


p.s. Évidemment, cela n'annonce pas la fin du Carnet d'Ana. ;-)


Recherche et évaluation

Pour les amateurs de recherche et d'évaluation, je viens de découvrir les travaux de Lynda Kelly du Australian Museum. Wow!

Elle est la fondactrice de Museum 3.0 (sa page) et Chef du service recherche et évaluation du Australian Museum.

On peut la suivre :

- via les blogs où elle publie Social Media and Cultural Communication et Audience Research;

- via ses travaux Australian Museum Audience Research Center;

- via ses présentations sur Slideshare.


« Museums : media organizations »

Seb Chan (Manager des services web du Powerhouse Museum, Sydney) nous réfère à un article de Ross Dawson sur le futur des musées : Thinking about the future of museums.


Voilà un excellent article qui résume ma pensée quant à l'avenir des musées dans le contexte des « médias sociaux ». L'article est rapide à lire, les idées sont présentées de manière concise et on y retrouve l'ensemble des idées maîtresses liées aux musées et au web.

Deux extraits qui font explicitement référence aux médias sociaux :

« Not so long ago museums were essentially gatekeepers, choosing from all of the wonderful things they have access to, which will be on display. Now that access can be provided digitally, the issue becomes more one of making these valuable resources more accessible and visible, and building communities to share perspectives. »

« The existing interface between the knowledge of the museum staff and users is the exhibit. Social media and social networks are ways to enable this more direct connection, interaction, and knoweldge sharing. »


Amener les enfants au musée

Cette note d'une sortie au musée avec trois enfants me fait réfléchir : Can science exhibitions help children become eco-aware?

Ayant trois enfants moi aussi et faisant régulièrement des sorties au musée avec eux (sorties mi-loisir-mi-travail ;-) ) j'ai parfois observé cette situation où ce qui est retenu par mes enfants n'est pas le contenu principal du concept développé par les créateurs. À tout coup, j'apprends énormément comme muséologue.

Parlant de sorties au musée avec les enfants, voici trois d'entre elles qui méritent d'être citées :


- Il y a quelques mois, lors d'une journée de grève d'enseignants (tiens, moi aussi!), j'avais amené les enfants au Musée Guimet. Ils y sont allés en ronchonnant. « Ça va être nul! » « On va s'ennuyer!» J'ai persévéré sachant que le musée mettait à notre disposition un mini-guide (voir dans le bas de la page - nous avions fait Le fabuleux bestiaire) pour naviguer à travers les collections. Et que j'aurais à mettre l'emphase sur l'animation.

Et bien ils ont ADORÉ! Nous y sommes restés certainement trois heures et à la fin, ils ne voulaient pas partir.

Aucune technologie. Aucun panneau d'explication. Juste des objets et un parcours (... et une dynamique maman muséologue, me direz-vous!).

Comme parent, j'adore quand un musée me propose des livrets de ce type. Encore plus s'ils sont disponibles sur le web et que je peux préparer la visite.

- Durant les vacances de printemps, nous avons parcouru le Canal du midi en pénichette. Notre parcours se terminait à Toulouse. Je n'avais que quelques heures avant le retour sur Paris, mais je tenais à visiter le Museum de Toulouse qui réalise un blog et dont une collègue m'avait parlé. En plein après-midi ensoleillé (mauvais départ, j'en conviens), je lance aux enfants : « Qui vient avec moi au musée? ». Les deux plus grands : « Nous on se promène dans la ville avec papa! ». La plus petite (6 ans) : «Au musée... UM? (en insistant sur le son um, comme pour vérifier qu'elle a bien compris la spécificité) ». Je réponds que oui et elle décide « Moi je viens avec toi. J'aime bien les museums. »

Et nous voilà parties au Museum de Toulouse.

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Une heure pour le visiter, ce n'est pas beaucoup. En fait, c'est insuffisant pour lire quoi que ce soit. Mais j'ai tout de même pu observer qu'il y a une nette volonté de thématiser l'exposition et les spécimens présentés. L'approche est beaucoup plus large que leur description spécifique. Nous avons adoré notre sortie.

Par contre, comme me le mentionnait ma collègue Claire Simonet par courriel, l'ambiance est résolument sombre. On a réellement du mal à lire les textes et cela ne semble pas plaire aux visiteurs. Pour ma part, j'aime bien la sensation « univers propre » que cela engendre.

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Petite réflexion de design-graphique : je constate une grande différence entre l'ambiance du site web (hyper coloré et joyeux) et la visite réelle (plutôt sombre et couleurs naturelles). Ce contraste me semble particulièrement intense et irréconciliable. Est-ce un problème? Je ne sais pas. J'y réfléchis.


- Dernière sortie muséale avec les enfants que je vous raconte aujourd'hui, l'expérimentation du guide multimédia du Musée du Louvre. Version parcours enfants évidemment. J'avais entendu des récriminations sur le prix : 6 euros par adulte et 2 euros par enfant. En toute honnêteté, je n'ai jamais aussi bien investi 12 euros dans une visite de musée.


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Le parcours enfant s'effectue au travers de la collection égyptienne. Un choix judicieux en raison de l'intérêt soutenu des enfants pour l'Égypte antique. Et ils ont ADORÉ alors que la précédente visite dans les mêmes salles les avaient royalement ennuyés.

Le multimédia permet de guider nos pas (tournez à droite, allez plu loin, etc. avec image et tracé à l'appui), d'écouter des explications très simples et complètes sur les différents sujets/objets présentés (il n'était pas question d'en sauter ou d'accélérer la visite), ainsi que de faire quelques jeux (les enfants ont beaucoup aimé malgré la simplicité des jeux). Le tout dans un outil très simple d'utilisation.

Ce type de visite est absolument gagnant pour les enfants. Et nous avons juste hâte que le Louvre sorte de nouveaux parcours!

Parlant du guide, la semaine suivante je suis allée visiter Babylone. Seule. J'ai évidemment pris le même guide multimédia, mais adapté au public adulte. Cette fois-ci, pas d'images, mais une narration très agréable et instructive (sans être encyclopédique comme j'ai précédemment expérimenté au Louvre). Sans le guide multimédia, je suis convaincue que l'exposition ne m'aurait pas autant intéressée : aspect confirmé auprès d'amis ayant également visité l'expo, mais sans le guide. Cette exposition est présentée jusqu'au 2 juin.


Ma « check-list »

Lorsque je produis une exposition, j'ai toujours en tête une série d'élément à suivre et à ne pas oublier par exemple m'assurer d'offrir plusieurs niveaux de lecture, diversifier les types de communication, etc. Cette liste a toujours été informelle. Je me suis toujours dit que la « porter en moi était suffisant », que je n'avais pas besoin de la noter. Évidemment, dans le brouhaha des derniers instants, la liste prenait le bord du deuxième plan.

À la lecture de l'excellent Civilizing the Museum de Elaine Heumann Gurian, j'ai poursuivi cette liste d'éléments à suivre lors de la conception d'expositions. La voici. Elle est évidemment toujours en construction et votre contribution serait la bienvenue. Il va de soi que l'énumération que je fais ci-bas n'est pas en ordre de priorité, mais bien selon l'ordre dans lequel je l'ai notée dans le troisième de couverture du livre!

Alors, lorsque je produis une exposition, un scénario éducatif, un jeu muséal multimédia ou tout autre projet, je dois m'assurer d'y retrouver :

- Jeu : une exposition doit être amusante! On ne doit pas forcément y jouer à des jeu ou des interactifs/manipulations sur un mode enfantin. Le jeu peut être vu dans un sens plus large, celui de la quête, de l'imagination, etc. Nina Simon de Museum 2.0 est d'ailleurs une experte inspirante à ce niveau-là.

- Humour :

- Impartial

- Famille et enfants : adapter le lieu pour ces clientèles

- Local vs visiteurs (nationaux et internationaux)

- Les cinq sens : dans le développement du thème et dans les moyens mis en place physiquement.

- L'actualité

- L'idée d'être « web 2.0 » : entre le musée et ses visiteurs, viser le donnant-donnant (et pas seulement dans une approche technologique)

- La thématique et la région : est-ce que la thématique a des points d'ancrage dans la région (activité économique, culturelle ou autre). Si oui, trouver moyen d'en parler et de la mettre en valeur.

- Responsabilité sociale (une idée de Heumann Gurian)

- Identité : locale, nationale et internationale

- Types de personnalité (Gardner)

- Meilleur médium pour ce sujet? « Use the more effective strategy! »

- Niveaux ce communication : s'assurer que « Each person is rewarded »

- Révision de l'exposition par des pairs


Musée 2.0

La semaine dernière, je suis allée à la journée Forum de société du Centre Pompidou portant sur le Musée 2.0. Elle était d'ailleurs diffusée en direct ici (en français et en anglais avec traduction simultanée).

Sans vous faire un résumé de la journée (vous pourrez compléter avec cette note de Diane de Buzzeum), voici quelques-uns des éléments « nouveaux » ou « inspirants » pour moi.

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Lire la suite "Musée 2.0" »


Email Australia

Aujourd'hui démarre un projet en Australie d'archivage de courriels significatifs : Email Australia. Le projet est une réalisation conjointe entre Powerhouse Museum et Microsoft.


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« If you've received, written or forwarded an e-mail that you think is worth remembering, we want to see it. »


Original? Assurément! Mais pas fou, parce que la correspondance contribue fortement à conserver l'histoire d'un peuple et qu'il faut bien composer avec la disparition des courriers papiers.

... et parce qu'il y aura bien des muséologues dans 200 ans pour faire des recherches sur nous. ;-)


L'infantilisation des musées?

Il y a près d'un mois, j'avais mis en réserve dans mon agrégateur un article publié sur le blogue de la section « Education and Community Programs » du Walker Art Center : Museums Swamped - by kids!!. Ce matin, j'ai enfin pris le temps de le lire.

Cette note réfère en fait à un article publié par Nicholas Blincoe sur le Guardian Unlimited Arts Blog. L'auteur de cet article, dans la quarantaine, partage son inconfort (et son indignation!) par ce qu'il appelle l'infantilisation des musées :


« Theatres, galleries and museums are so child-orientated. »

« Our galleries and museums have been turned into playgrounds, with activity sheets and treasure trails, interactive video games and coloured signs. »

Hum... Bon... En fait... Ok, on prends ça par quel bord en premier?

Il est vrai que les musées développent de plus en plus de productions « accessible aux enfants ». Pourquoi? Je ne suis pas chercheure en psychologie-sociologie-anthropologie et autres sciences du comportement humain, alors soyez indulgents avec mon interprétation... et complétez/corrigez-là si vous pensez à autre chose. ;-)

- est-ce qu'il se pourrait que l'arrivée plus importante des femmes dans les musées (et à des postes de plus en plus décisionnels) contribue à cette approche?

- est-ce qu'il se pourrait que la valeur « famille » soit de plus en plus prônée par les sociétés et que celle-ci doivent s'agencer avec l'attitude « société de loisirs »?

- est-ce qu'il se pourrait que l'évolution vers l'entrepreneurialité des musées soit rendue à une étape de « spécialisation » de ses clientèles et donc des ses productions?

- est-ce qu'il ne souhaite pas justement fidéliser des clientèles dès leur plus jeune âge? Dans l'espoir d'assurer sa pérennité (considérant les baisses récurrentes dans le financement étatique). Il est prouvé qu'un enfant qui raconte à ses parents sa sortie au musée de façon enthousiaste (avec l'école par exemple) est le meilleur évangélisateur ou publicitaire qui soit.


Mais ces raisonnements ne s'appliquent pas uniquement aux enfants! Ils peuvent également s'appliquer au développement de démarches spécifiques pour d'autres clientèles, notamment ces nombreux jeunes-retraités en quête d'activités stimulantes pour occuper leurs journées... et compenser la perte de la stimulation intellectuelle du boulot. Les conférences, visites thématiques, rencontre avec les conservateurs et autres productions « plus adultes » leur sont spécifiquement destinés. Je crois que les musées devront de plus en plus varier leur offre pour ces « rencontres humaines » (si je peux m'exprimer ainsi) qui sont animés par les personnels du musée (guides, animateurs, conférenciers, etc.). Une certaine forme d'individualisation de la visite du musée : sur la base de cette exposition, qu'est-ce qui pourrait m'intéresser MOI (comme type de personne - intellectuel, manuel, groupe d'âge, touriste, etc.). De là l'importance de miser sur la diversification des visites guidées (ce que je nommais malhabilement « rencontres humaines »). De là également l'idée de proposer des bidules virtuels qui permettent justement de développer des approches individualisées d'une exposition (regard artistique, regard scientifique, regard jeu, etc.), et qui permettent tout de même une visite autonome.

Parce que les besoins des publics sont multiples, tel que le mentionne M. Blincoe :


« Instead, I have become an expert on unmodernised museums: the museums that look like museums. I like them Victorian, cranky and encyclopedic. When I read a label attached to an exhibit, I want to have to read it twice over. »


... au fait, ça ressemble plutôt à l'idée que je développais récemment au sujet de deux issues possibles de l'utilisation des technologies dans les musées. ;-)


Click! A Crowd-Curated exhibition!

J'avais lancé l'idée il y a quelque temps dans la présentation Les musées et le web 2.0 : tour d'horizon : à quand une exposition élaborée collectivement avec les outils web? Certains à qui j'en avais parlé avaient un peu ri sous cape. Tant pis, que je me suis dit, je sais qu'il y aura des gens assez flyés pour tenter l'expérience.


Et voilà que le Brooklyn Museum s'y lance avec l'exposition Click!

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« Click! is a photography exhibition that invites Brooklyn Museum’s visitors, the online community, and the general public to participate in the exhibition process. »

Le projet s'inspire fortement du fameux livre The Wisdom of Crowds de James Surowiecki et sera donc l'occasion de faire une étude sur la base de l'intelligence des foules.

Le processus de création collective s'inscrit en trois étapes :

1. Recevoir des propositions d'artistes locaux (quartier Brooklyn) sur la base d'un thème : Changing Faces of Brooklyn;

2. Ouverture d'un forum en ligne où les gens pourront évaluer ces propositions artistiques de façon anonyme et à l'aide d'un formulaire pré-formaté. D'ailleurs, le texte de présentation du projet est assez explicite : « Click! explores whether Surowiecki’s premise can be applied to the visual arts—is a diverse crowd just as “wise” at evaluating art as the trained experts? »

3. Présentation de l'exposition.


L'exercice intellectuel d'étudier l'application de la théorie des foules à la création d'une exposition d'art me semble des plus intéressante. Pas que je rejette le travail des conservateurs, loin de là!!! Ils sont essentiels au processus muséal et irremplaçables. Mais il ne me semble pas insensé de voir comment une communauté (et dans le cas du quartier Brooklyn et du Broolyn Museum, cela s'applique de façon aiguë) peut s'inscrire dans ce processus.

À suivre!



Photo-étude internationale sur l'alimentation.

Tout un titre, n'est-ce pas? Nous sommes vendredi et j'ai le goût de vous partager une découverte « pas muséale », mais qui me semble très importante.

Alors voilà.

Mon amie Anouk Malboeuf, géographe et qui a travaillé au Centre des sciences de Montréal, habite depuis trois mois au Sénégal afin de réaliser un projet de coopération internationale pour le CECI. Elle m'a fait découvrir une présentation photographique du TIMES magazine (série 2 et série 3). GÉNIAL!

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Les photographies ont été prises par Peter Menzel et publiées dans son livre Hungry Planet.


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À prime abord, je me suis dit « Bah! Je sais déjà ce que ça va dire. Nous les occidentaux on mange plus, trop, mal, chimique, etc. ». Mais bon, si Anouk dit que c'est bien à regarder, je suis son conseil. Et je plonge.

Premières images. Ah bon! Il n'y a pas juste les « américains » qui mangent beaucoup et pas si bien que ça! Mais ça, je le savais déjà. Ça a été une des surprises que j'ai vécu en arrivant en France.

Évidemment, l'image de la famille de réfugiés est saisissante par le peu de nourriture consommée, surtout lorsque l'on compare avec les précédentes et les suivantes. Mais au-delà de ce dur constat, je suis charmée par l'attitude de la mère. Fière, digne, protectrice, douce, maternelle. Cette image-là, je l'aime.

Et je continue...

Beaucoup de légumes... pas de légumes... du poisson... pas de viande... beaucoup de viande...

Et là, le choc. Mais il y a du plastique partout! Tout ce plastique qui emballe ces aliments transformés, c'est incroyable! Et tout cela ira en majorité à la poubelle? Sans recyclage? Et ça recommence à chaque semaine? Pour chaque famille? Dans chaque ville, dans chaque pays? Nous faisons ça à notre planète? Mais ça va pas la tête?

Et moi? Et bien, quoi que déjà très attentive à nos comportements écologiques familiaux, je me dis qu'en réalité, je n'en fais pas assez. Tiens, pourquoi je n'essaierais pas de noter exactement tout ce que nous consommons en une semaine? Je n'en ferais pas nécessairement une photo ( ;-) ), mais l'exercice me semble intéressant.

Et en même temps, je suis bien consciente qu'il n'est pas possible de totalement éliminer les matériaux d'emballage de notre vie. Tube dentifrice, paquet de beurre, emballage des rouleaux de papier de toilette, bouteille de sauce soya, bouteilles de lait. Je ne peux pas me passer de tout et ne consommer que des aliments « non-préparés ». Et il ne m'est pas envisageable de revenir à l'époque où l'on partait avec sa « canisse de métal » pour la remplir de lait.

Pourtant, il faudra faire encore plus d'efforts. Pas pour manger moins que ce que nous avons besoin pour être en santé. Parce que c'est aussi le progrès des matériaux et des produits de conservation qui ont contribuer à améliorer et prolonger la vie. Mais bon, il faudra faire plus d'efforts pour manger local, donc moins transformé et peut être moins emballé. Choisir des matériaux d'emballage moins polluants et recyclables.

Enfin, j'arrête ici. Je ne veux pas vous faire la morale ni vous indiquer un (droit?) chemin. Chacun doit l'identifier son chemin.

Et finalement, quand je disais que ce n'était pas un sujet muséal, je me trompais. Il y a une superbe exposition à développer à partir de ces photographies. Les thématiques sont nombreuses! Variations, selon l'endroit, sur les aliments consommés, évidemment. Investissement financier consacré à l'alimentation, empreinte écologique des produits, aspects sociaux, aspects historiques... et je pourrais continuer ainsi.

(... j'apprécierais ne pas être accusée de tout ramener aux musées.) ;-)


Une idée qui fait rêver

Voilà qu'on me pointe vers un bidule fort intéressant : un dispositif mobile interagissant avec son environnement imaginé par le web/graphic designer japonais Mac Funamizu.

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L'idée n'est qu'une idée, mais je ne doute pas qu'elle se réalisera! Et imaginez les applications pour les musées!

Vous ne comprenez pas un mot du texte d'une exposition? Utilisez le bidule pour obtenir une définition.

Vous voulez plus d'information sur un objet? Utilisez le bidule!

Vous voulez déclencher un vidéo présentant un objet en fonctionnement? Utilisez le bidule!

Vous souhaitez traduire un mot que vous comprenez mal? Utilisez le bidule!


On est loin de la coupe aux lèvres, mais il faut y croire. Elle viendra.

En faisant une recherche rapide sur ce que d'autres ont dit sur le bidule de Funamizu, je découvre
le blog <strong>Tendance moderne 2.0 de Sébastien Grégoire (un Français!). Une bonne place pour être informé de nouveautés technologiques à intégrer dans les musées. ;-)


Quelques réflexions sur le web, la société et les musées

On me pose régulièrement les questions suivantes.

- Est-il absolument nécessaire d'intégrer le web et les « technologies multimédia » dans les productions muséales?
- Doit-on nécessairement avoir un site Internet interactif?
- Offrir les contenus muséaux sous format numérique?
- Pour attirer les jeunes clientèles, doit-on nécessairement garnir nos expositions d'écrans d'ordinateur, de jeux vidéos, de sites Internet collaboratifs et autres bidules du même acabit?

Et ainsi de suite.

Il n'y a pas de réponse absolue à cette question puisqu'il est impossible de prédire de quelle façon les gens vont réellement intégrer toutes ces approches dans leur vie, ainsi que dans leurs attentes face aux musées. Deux principales voies de développement me semblent possibles pour les musées :

1. Les gens souhaiteront retrouver au musée une approche similaire aux autres lieux qu'ils fréquentent (cinéma, théâtre, jeux vidéo, Internet, réseaux sociaux numériques, participation aux contenus, etc.) : les musées devront alors continuer à intégrer ces approches dans leur création pour réussir à conserver des clientèles et surtout, aller chercher les jeunes;

ou alors, à l'inverse...

2. Les gens souhaiteront que le musée soit un lieu unplugged, avec peu de stimulations possibles. Un lieu calme, à la limite, près de la méditation. Un lieu où les gens déambulent à travers des idées et leurs objets témoins afin de s'inspirer, de réfléchir, de méditer. Un certain retour aux muses, inspiratrices de la création.

La deuxième voie ne me semble pas la plus probable, mais elle ne peut être exclue. En effet, on a souvent vu des revirements complets de l'opinion publique sur divers sujets (fast-food, cigarette, étalement urbain, agriculture massive, etc.). Il est possible que les gens choisissent le musée comme un lieu où l'on retourne aux sources, où l'on retrouve le calme. Mais cela ne peut survenir tout de suite. Ce sera peut être un constat après plusieurs années de stimulation multiple et constante. Je crois plutôt que la première voie doit être celle explorée par les musées dans les prochaines années. Le musée devra suivre la mouvance actuelle de la société par rapport à Internet et ses technologies connexes.

Au chapitre des raisons et des justifications, j'ai déjà parlé du discours fort inspirant de Michel Serres. Il confirme que nous devons nous investir dans société numérique.

D'autres parlent également de la Génération Google, soit les gens natifs de l'ère Internet qui a débuté vers 1993. Des jeunes pour qui l'Internet est un prolongement naturel de leur pensée et de leurs actions. Plusieurs idées reçues et mythes sont véhiculés à ce sujet, tel :

- Les jeunes utilisent continuellement Internet;
- Les jeunes connaissent bien Internet;
- Les jeunes n'aiment que ce qui est « branché » et « multimédia » : Internet, jeux vidéos, téléphone portable, ipod, etc. Le reste ne les stimule plus suffisamment;
- Les jeunes ont établi et adopté de nouveaux modes de communication qui remplacent les « anciens » : courriel, clavardage, myspace, facebook, etc.;

et on pourrait continuer ainsi.

Comment s'y retrouver? Qui croire? Que croire?

Tout ce texte, pour en venir à vous partager une étude de la British Library au sujet de la Google generation : Information behaviour of
the researcher of the future (pdf)
.


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Ce document présente tant les idées reçues au sujet de cette génération Internet que le résultat de l'étude. Plusieurs perceptions que nous développions de façon « automatique » deviennent des mythes et c'est pour le mieux de l'avenir des musées. À la lecture de l'étude, j'en conclus qu'il n'est pas automatique que les jeunes d'aujourd'hui intègrent tous les tenants et les aboutissants de cette nouvelle ère numérique, même s'ils en sont natifs et probablement des usagers plus fluides que les plus âgés. Par contre, il sera toujours sous la responsabilité des adultes de leur montrer les voies d'épanouissement, les divers potentiels de ces moyens et surtout, les origines des sociétés actuelles. Il y a vraiment place pour que nous développions un échange entre « nouveaux modes numériques » et « approches traditionnelles » (sans idées péjoratives).

Et ça, nous savons faire.

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Mechelen : Technopolis

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Voici la dernière note sur mon voyage en Belgique en octobre 2007 : la visite du musée de sciences Technopolis, situé à Mechelen en Flandre.

Les textes principaux sont donc en flamand, mais on y retrouve également le français et l'anglais.

Dès l'arrivée, on se trouve dans un espace immense, totalement ouvert, très bruyant et sans parcours organisé. Chaque îlot présente une expérience ou une manipulation qui soutient un principe scientifique.

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À droite de cette zone, on accède à la section pour les petits. Un vrai plaisir à visiter... malheureusement les enfants n'étaient pas avec moi. ;-)

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Le programme éducatif du Québec : un récapitulatif pour faire taire ses détracteurs

Je viens de recevoir par courriel un texte écrit par Gilles Bouchard (attaché de cours à l'UQAM et ex-directeur des services éducatifs dans une CS de la rive-sud de Montréal) qui porte sur le programme d'éducation du Québec. Un texte qui explique d'où vient ce programme et surtout qui décortique tous les mythes que l'on entend sur lui depuis trop longtemps.

Le programme d'éducation actuel, je le soutiens à 100%.

Pour mon travail, je l'ai lu de nombreuses fois et je m'en suis fortement inspirée pour créer des activités scolaires pour des musées.

Comme mère, je l'ai vécu au quotidien (malgré que j'en sois loin depuis deux ans... malgré qu'on pourrait faire des comparatifs entre les deux systèmes scolaires ;-) ).

J'en avais même parlé en mai 2006 sur ce carnet.

Je sais aussi très bien qu'enseigner de nos jours n'est pas facile. C'est même très (et parfois trop) exigeant.

Être parent aujourd'hui est aussi très exigeant. Dans les classes et dans les maisons, les enfants semblent plus exigeants que nous l'avons nous-même été.

Et je suis profondément convaincue que le programme d'éducation a très peu contribué à cette situation. C'est la vie qui a changé, qui a évolué. Il faut donc que l'école évolue aussi. Et surtout, que les enseignants soient soutenus pour faire face à ces changements de société, qu'ils reçoivent les aides dont ils ont cruellement besoin.

Je souhaite que le programme actuel demeure. Je souhaite également qu'on le bonifie pour qu'il s'améliore encore plus, qu'il continue de suivre les mouvements de nos sociétés.

Et je souhaite qu'on ne parle plus de « réforme » puisque nous ne parlons pas de notre société actuelle comme d'une « société réformée ».

Le texte dont je vous parle, m'a été envoyé par courriel et n'a pas été publié de façon officielle, mais il se trouve sur Internet... donc je vous y réfère.

Il me semble ESSENTIEL de le lire.

Pour remettre les pendules à l'heure.

Pour arrêter de créer des peurs, alors que nous devrions être fiers d'avoir fait un si beau pas.

Et pour continuer à faire avancer notre société.

Parce que tout y est dit de façon juste et simple.


Bruxelles : Musée des instruments de musique

Le musée des instruments de musique est situé dans un magnifique immeuble art nouveau.


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Dès la lecture du dépliant, une phrase a piqué ma curiosité (« la musique est une langue universelle ») parce qu'elle était associée au fait qu'il n'y aurait pas de difficulté à comprendre l'exposition (aspect de traduction). Astucieux!

En effet, il n'y a pas de textes dans l'exposition. Des vignettes (cartels), oui, mais pas de textes de zone, ou explicatifs. À l'entrée, nous recevons un casque d'écoute à infrarouge qui nous permet d'entendre des centaines d'extraits musicaux lorsque l'on passe devant les vitrines. L'idée est vraiment réussie, quoi que parfois la réception n'est pas facile. Une seule photo cette fois-ci.


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Les instruments sont évidemment magnifiques, écouter la musique est un vrai plaisir. Par contre, il nous manque quelque chose : le contexte, des récits, une histoire, des anecdotes.

Je n'ai pas pris de belles photographies de l'intérieur du musée puisque je ne voulais pas utiliser le flash (et je crois que l'on n'avait pas le droit). Mais d'autres l'ont fait et ont publié sur flickr (preuve que l'arrivée du numérique chamboule totalement le contrôle que les musées ont de leurs « contenus »)... et un petit visionnement vaut vraiment le coup.